De deux à trente et un cas et 925 personne – contacts en une semaine. Le germe ne finit pas de semer le doute entre nous. A cinquante ici ou a deux la bas : « pas de rassemblement – Rompez ! Ou on gaze ». Nous devons tenir l’autre à distance : 1 mètre ici, 2 mètres au Canada, 4 en Chine. Qu’allons-nous devenir ? Je ne suis pas djihadiste mais je dois me masquer la bouche et le nez et me ‘’geler ‘’ les mains. Le virus est une bombe de destruction individuelle et collective. Eh oui, le Covid 19 est un avant-centre qui marque derrière les poteaux. En 2014 -2015, le cauchemar Ebola nous avait poignardés. Le malvenu n’est pas seulement vicieux, il est anxiogène. La peur tue plus que la maladie. Virus sans frontière, la boulette survole les garde-frontières, les douaniers et les policiers. Selon la frontière ou le dialecte, il est « conaro» , « coronaro » , « kérénaré » ou encore « conoro ». Une connerie. Il prend de l’envol, avec ou sans avion. Il nous interdit les airs et l’oxygène. Il occupe les cieux, mais nous garantit l’enfer. Le 19 n’est pas le malchanceux 13, mais il nous hante d’abord, nous malmène ensuite, avant de nous faire passer l’arme à gauche. Il vient de faire trois macchabées chez nous et ne compte pas s’arrêter en si mauvais chemin .Parait que la chloroquine est efficace, le ‘’shi-ladon’’ aussi. On va s’en bourrer.
Moïse TRAORE (ORTM)