Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Annonces    Femmes    Nécrologie    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Société
Article
Société

Mort de deux soldats maliens dans un crash d’avion : Enfin le déclic pour une action spirituelle ?
Publié le mercredi 8 avril 2020  |  aBamako.com
Conférence
© aBamako.com par A.S
Conférence de presse consécutive au crash d`un Super Tucano
Bamako, le 07 avril 2020 à la Base B de l`armée malienne. L`armée malienne a animé une conférence de presse aussitôt après le crash de l`avion militaire le Super Tucano, crash intervenu à Mopti. C`était pour clarifier les circonstances de l`accident.
Comment


Entreprendre des démarches du genre négociations avec des chefs djihadistes est louable pour la quiétude de notre pays ; mais invoquer la providence via une action d’envergure nationale pour le salut de tout le peuple malien ne serait pas superflu. Les malheurs n’ont-il pas assez assailli notre Maliba pour que ses décideurs songent enfin à une faveur divine ? Si le coronavirus venu s’ajouter à notre supplice n’a pas encore suscité en nos dirigeants cet élan de sacrifice de purification, la mort des jeunes Moussa Maïga et Amadou Boubacar Traoré, les deux pilotes tués le mardi 7 avril 2020 lors du crash de leur avion en périphérie de Sévaré, semble nous donner un devoir de catharsis.

A peine le Mali a fini d’enterrer la vingtaine de soldats fauchés à Bamba suite à un assaut terroriste que deux jeunes braves officiers trouvent la mort dans la chute brutale de l’avion militaire qu’ils pilotaient. Dans le tragique accident, le Capitaine Moussa Maïga et le sous-lieutenant Amadou Boubacar Traoré ont choisi de sacrifier leurs vies en tombant sur le terrain plat de l’armée de terre, plutôt que de causer des dégâts autrement plus énormes. Avec de tels sacrifices consentis par de dignes fils du pays, qu’est-ce ça coûte à la nation entière de tourner son regard vers le ciel, histoire de briser des éventuels liens qui la lient sous des jougs maléfiques ou d’implorer le pardon pour ses iniquités.

Nulle part, le Dialogue National Inclusif qui a instruit la négociation avec les djihadistes n’a mentionné l’invocation du ciel dans ses recommandations. Le Haut Conseil Islamique qui devrait prioriser l’aspect spiritualité dans sa participation à la vie de la nation, s’est toujours montré plutôt plus politique dans ses sorties. Ne dit-on pas qu’aucun sacrifice n’est trop grand quand il s’agit de sauver une jeunesse ?

Ce serait une lapalissade de dire que la jeunesse malienne en général est en perdition. Deux raisons fondamentales justifient cette certitude. D’une part ça fait des lustres que l’Ecole malienne a perdu ses repères d’antan, compromettant du coup la relève de l’Elite actuelle. D’autre part l’armée, plongée dans un macabre tunnel depuis les évènements de 2012, ne cesse de boire le calice jusqu’à la lie avec de morts d’hommes au quotidien.

Sous d’autres cieux, il n’a pas fallu qu’on arrive à ce stade de malheurs simultanés et incessants pour que des sirènes retentissent, des avions survolent de grandes villes et que les drapeaux soient mis en berne, ne serait-ce que pour un moment de réflexion de trois minutes à l’échelle nationale. Le Mali a plus que besoin de ces genres de communication avec le ciel. Les autorités se doivent de lancer un appel à l’endroit des religieux, mosquées, églises et tous autres lieux de cultes pour une confession de péchés ; ceci, de façon simultanée dans toutes les grandes villes du pays.

André SEGBEDJI/abamako.com
Commentaires