Deux semaines après son enlèvement, toujours aucune nouvelle de Soumaïla Cissé. Le chef de file de l’opposition a été kidnappé le mercredi 25 mars au cours de sa tournée électorale, en vue des législatives du 29 mars, dans sa région natale de Niafunké, près de Tombouctou, dans le nord du pays. Onze membres de sa délégation, également kidnappés, ont eux été libérés.
Deux semaines après son enlèvement, seul Soumaïla Cissé reste encore entre les mains de ses ravisseurs. « Il n’y pas de preuve de vie officielle mais nous sommes sûrs qu’il est en bonne santé », assure un cadre de l’URD, le parti politique du chef de file de l’opposition. « Les négociations sont en cours », poursuit-il. Des négociations qui restent discrètes, pour un enlèvement qui ne fait plus la Une des journaux. « L’URD est en contact avec des chefs religieux, coutumier ou des prêcheurs de la région », conclut ce cadre.
De son côté, le gouvernement a monté une cellule de crise une semaine après l’enlèvement du leader de l’opposition et après le premier tour des élections législatives, qui avaient été finalement maintenues.
Selon le ministre des Affaires étrangères Tiébilé Dramé, « plusieurs indices laissent croire que Soumaïla Cissé a été enlevé par des individus proches de la katiba Macina ». Les auteurs n’ont pas revendiqué le kidnapping. La katiba Macina dirigée par Amadou Koufa, affiliée à al-Qaïda, est également citée par d’autres sources sécuritaires.