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Coronavirus et couvre-feu : les mesures d’accompagnement de l’Etat se font toujours attendre
Publié le jeudi 9 avril 2020  |  LE Wagadu
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de pose de la première pierre des infrastructures pédagogiques 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
Bamako, le 26 septembre 2019. Le Premier Ministre Dr. Boubou CISSE a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures pédagogiques qui consacrent ainsi la 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
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Au Mali, les autorités publiques n’ont pris aucune mesure tendant à atténuer l’impact de la maladie à Coronavirus (Covid-19) sur la population.
La crise de la maladie à Coronavirus (Covid19) n’est pas que sanitaire. Elle est aussi économique et financière. C’est pourquoi, un peu partout à travers le monde, les autorités ont pris des mesures pour amoindrir la souffrance des populations.

À titre d’exemple, l’Etat du Sénégal a annoncé la mise en place d’un fonds dénommé « Force-Covid-19 », qui sera selon le président Macky Sall doté de 1.000 milliards de FCFA. Ce fonds sert à venir en aide aux populations et aux entreprises durant cette période d’instabilité dans le monde.

En Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara a annoncé un plan de riposte national d’un montant de 1700 milliards de FCFA, soit environ 5% du PIB, contre le coronavirus. De plus, en vue de soutenir le maximum d’entreprises, en particulier les PME et les TPE, l’Etat poursuivra, malgré la crise, le paiement de la dette intérieure, en privilégiant les factures inférieures à 100 millions de FCFA.

Le gouvernement ivoirien prendra aussi en charge les factures d’électricité et d’eau des ménages abonnés au tarif social, devant être payées en avril et en mai 2020. Cette mesure concerne plus d’un million de ménages, soit environ 6 millions d’Ivoiriens.

Au Niger, le président Mahamadou Issoufou a fait adopter un plan de riposte de 597 milliards FCFA. Les ménages nigériens sont dispensés de paiement de deux mois de factures d’électricité et d’eau. Les mêmes mesures ont été prises au Burkina Faso où le président Kaboré a annoncé plusieurs mesures dont le déblocage de 394 milliards de FCFA pour faire face à la pandémie du covid-19.

Ce montant, a dit le président Kaboré, permettra le financement des mesures sociales, économiques et la prise en charge sanitaire. Il permettra aussi la prise en charge de certaines factures d’eau et d’électricité et des réductions d’impôts accordées à certaines entreprises impactées par le coronavirus. Cette somme prévoit entre autres un fonds d’appui aux entreprises en difficulté estimé à 100 milliards de FCFA.

Le Mali à la traine

Au Mali, après l’annonce d’une enveloppe de plus de 6 milliards de FCFA par le président de la République, pour lutter contre la propagation du Covid-19 dans le pays, aucune mesure économique n’a été prise par le gouvernement pour soulager la souffrance des Maliens. Malgré l’adoption de plusieurs autres mesures restrictives (fermeture des frontières, couvre-feu de 21 h à 5 h du matin…), qui appauvrissent chaque jour la population. Ce d’autant qu’une partie de la population vit de l’économie informelle.

Face aux conséquences désastreuses de la maladie à Coronavirus sur le peuple, le gouvernement doit sortir de sa léthargie afin de mettre en place des mesures économiques pour compenser les pertes dans le secteur privé et soutenir les ménages.

C’est l’avis d’Ibrahim Kalil Dembélé, économiste au Centre de recherche, d’analyse, politique, économique et sociale (CRAPES), qui, sur Studio Tamani, a indiqué qu’il faudra réfléchir à soulager le secteur privé en termes d’impôts. Selon lui, les autorités doivent veiller à ce qu’il y ait beaucoup de vivres sur le marché pour que le citoyen puisse les avoir à bon prix.

La réaction des autorités maliennes est fortement attendue par la population de plus en plus vulnérable à la crise. Elles doivent emboîter le pas à leurs homologues de la sous-région. Ne serait-ce que de façon symbolique. Et parler aujourd’hui de la crise sécuritaire pour expliquer le manque de mesure d’accompagnement ne tient pas. Dans la mesure où les pays comme le Niger et le Burkina Faso subissent aussi les affres des terroristes.

Abdrahamane SISSOKO
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