Le Programme national pour l’abandon des violences basées sur le genre (VBG) a organisé, du 30 mars au 2 avril passé, à la Maison de la femme à Sabalibougou, un atelier de formation des journalistes dans la diffusion de l’information sur les VBG. La cérémonie d’ouverture était présidée par le représentant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, Chiaka Magassa.
Quatre jours durant, la formation, initiée en partenariat avec l’UNFPA, a abordé plusieurs thèmes, notamment l’excision, le mariage des enfants et la santé de la reproduction. Elle visait à former et informer les hommes de médias sur les VBG dans notre société en vu de minimiser les dégâts. Les journalistes pourraient être des relais dans la sensibilisation de la population sur les effets néfastes des violences basées sur le genre.
Chiaka Magassa dira que pour relever ce défi en adéquation avec la mise en œuvre de la stratégie nationale de communication holistique sur les VBG, l’accent est mis, depuis un certain temps, sur la formation des hommes de médias. Il a invité ceux-ci à relayer plus d’informations en temps réel à l’endroit de la population sur l’ampleur des dégâts causés par les VBG.
Pour le représentant du ministère de la Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille, plus de 18.921 cas de violences basées sur le genre ont été enregistrés entre 2012 et 2019 dans notre pays. Il renvoie également aux statistiques de l’Enquête démographique et de santé (EDSM VI), réalisée en 2008 au Mali. D’après ce document, 45% des femmes de 15 à 49 ans ont subi des actes de violence physique ou sexuelle et 49% de la moitié de cette tranche d’âge en union ou en rupture ont aussi subi des actes de violence émotionnelle, physique ou sexuelle.
Et Chiaka Magassa de préciser que le taux de prévalence nationale de l’excision atteint encore 89% chez les femmes de 15 à 49 ans, 73% chez les filles de 0 à 14 ans. Selon lui, 53% des femmes ont été mariées avant 18 ans et 18% avant 15 ans.