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COVID-19 et le mensonge vont-ils de paire ?
Publié le vendredi 10 avril 2020  |  Carrefour
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© Autre presse par DR
Visite du Premier Ministre Dr Boubou CISSE au CECOGEC
Dans le cadre de la lutte contre le coronavirus, le Premier Ministre Dr Boubou CISSE s`est rendu, le mardi 24 mars au Centre de Coordination et de Gestion des Crises et Catastrophes (CECOGEC).
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Nous avons été surpris de lire dans l’apparition n°775 du sphinx du 03 avril 2020 que, IBK n’a jamais offert 6,3 milliards F CFA pour la lutte contre le COVID-19. Que cela est du bluff, car les preuves de ce paiement ne sont toujours à la portée du peuple. Parmi ces preuves nous nous attendions à la photocopie du chèque, le compte bancaire dans lequel, le dit montant a été viré, le nom du destinataire et celui de l’expéditeur, la date de paiement reçu etc… Si aucune trace ne serait-ce qu’un seul acte posé à cet effet n’est pas visible, alors, nous pouvons penser que cette annonce faite à la suite d’un communiqué émanant de la présidence était du bluff effectivement. Autrement, ça devient la règle connue du Vestibule de Ségou, c’est-à-dire que tous ceux qui se disent dans le Vestibule de Ségou ne se réalisent pas.
S’agit-il d’une pure invention du Président de la République ? Ce qui nous rend perplexe dans cette affaire, c’est que le ministère de la santé a informé également à son niveau à travers son ministre qu’un plan d’actions à la réponse épidémique au COVID-19 était déjà élaboré par son département. Il a ajouté que ce plan est évalué à un montant de 5,116 milliards F CFA.

Alors constat ! Y aura-t-il donc, deux montants pour la même cause ou alors y aura-t-il, un des montants qui ne sera pas utilisé du fait qu’il n’existe pas ? Nous pensons que c’est certainement l’annonce du ministère qui sera une fausse annonce, car un président de la République ne ment pas à son peuple. C’est le ministre qui peut mentir et non le président. Et si jamais ces deux montants se retrouvaient dans un fonds pour lutter contre le COVID-19, alors pourquoi, demander encore aux pauvres populations de participer au financement et à l’alimentation du fonds de lutte contre le COVID-19 ?

Pendant que les pays voisins du Mali suite à cette pandémie sont entrain d’aider leurs populations respectives en prenant en charge les frais d’électricité et d’eau, ou en mettant des vivres à leurs dispositions, c’est au même moment que le gouvernement du Mali fait le mendiant auprès des populations. Du Rwanda, au Sénégal, en passant par la Côte d’Ivoire, le Niger, le Tchad, la quasi-totalité des pays où le COVID-19 a été découvert, se débattent pour atténuer les souffrances de leurs peuples, à cause du confinement dû à la pandemie. Au lieu de s’inspirer de l’exemple de ces pays le gouvernement malien a plutôt choisi de soutirer de l’argent aux banques et autres établissements financiers et même à des individus pour prendre en charge les personnes affectées ou infectées par le virus. Un numéro vert circule en bas de l’écran de l’ORTM pour ceux qui veulent bien venir en aide au gouvernement. A travers cette opération allons-nous assister au même scénario que sous la Transition où le peuple s’est fortement mobilisé pour un effort de guerre contre les terroristes ? Pourquoi le gouvernement ne commence-t-il pas par lui-même en renonçant à deux mois de salaires ? Il en est de même pour les Institutions de la République. Sommes-nous dans quel pays sous IBK ? La lutte contre le COVID-19 va-t-elle être la lutte contre le peuple malien une fois de plus ?

Dans la gouvernance d’un pays, on peut matraquer le peuple, le faire tomber, mais attention ne le traine pas à terre, car en politique, il y a toujours le match retour qui se joue sur le terrain de l’adversaire. IBK va-t-il essayer de trainer le peuple malien sur le terrain du désespoir cette fois-ci encore ?

Toutes les sommes révélées dans la surfacturation lors de l’achat de l’avion présidentiel et des équipements marchands, ne pouvaient-t-elles pas être récupérées et injecter dans le développement du Mali. Il y a généralement deux types de dirigeants en Afrique.

Le premier type pense qu’il doit respect à la nation pour l’avoir éduqué, protégé, l’avoir responsabilisé. Ce type de dirigeant est adulé par son peuple, car il ne vole pas son peuple, il a pitié de son peuple qui lui a tout donné. Par conséquent il protège son peuple et veut son bonheur.

Le deuxième type, bien qu’il soit éduqué, soigné, protégé, responsabilisé par le peuple, il n’a aucun souci pour lui. Au contraire ce qui est prioritaire c’est sa famille d’abord qui prime puis viennent ses courtisans ensuite vint en dernière position le peuple. Tel semble être le cas de notre Maliba malheureusement. Mais notre plus grand souci, c’est la gestion de ces milliards devant être injectés dans la santé des maliens. A chaque crise, il faut signaler que les cadres aux quels sont dévolues les responsabilités deviennent des fossoyeurs du peuple par la corruption, la concussion, la surfacturation. Nous espérons que ce ne sera pas le cas cette fois-ci.

Badou S KOBA

Source : Carrefour
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