Depuis la confirmation du covid-19 sur le territoire du Mali les autorités malienne ont pris des décisions pour la lutte contre sa propagation: la suspension des regroupements, la fermeture des écoles, des bars, maquis et le couvre en place qui comporte la suspension de toutes les activités de 21H à 05H du matin. Mais cette mesure de couvre-feu dévie un problème pour la population. Votre journal d’information hebdomadaire a fait un tour dans la ville pour connaitre l’opinion de la population. Le mécontentement est général.
Mamadou Diabaté enseignant : « Le couvre-feu est une bonne idée pour la prévention de la pandémie du covid-19. En tant qu’un bon citoyen on doit respecter la loi, nul n’est au-dessus de la loi. Cette mesure c’est pour la sécurité de la population. Quand les gens rentrent à la maison les rapprochements et les regroupements se diminuent. Je lance un appel à l’endroit de la population de respecter les mesures de prévention, de rentrer à la maison à l’heure dite. En plus les forces de l’ordre ne sont pas nos ennemis, ils sont là pour nous sécuriser, donc laissez-les faire leur travail pour ne pas poser des actes agressives. Je demande à la population de se patienter ce n’est qu’un moment.
Djibril Kebe, gérant de robinet : « Le couvre-feu nous a apporté que des difficultés, c’est à travers nos activités que nous parvenons à satisfaire nos besoins. Si nous sommes contraints de rentrer à la maison depuis 21H sans rien, tandis que nous payons des factures d’eaux, d’électricité et le loyer. C’est difficile de rester dans cette condition ».
Famory Touré étudiant : « Nous demandons à l’Etat de laisser la population exercer leurs activités pour pouvoir subvenir à leurs besoins familiales. L’Etat même n’a rien subventionné alors que dans les autres pays des mesures ont été prises au profit des populations. Comment ceux qui font les activités du soir vont subvenir à leurs besoins ? »
Souma Coulibaly, ménagère :<< Nous restons chez nous pour ne pas être affectés par cette maladie, mais nous demandons aux autorités compétentes de trouver une autre solution pour la lutte contre cette maladie afin que nous puissions mener nos activités pour pouvoir satisfaire nos besoins. Si l’Etat peut nous aider afin que nous restions à la maison, il n’y a pas de souci ».
Kafouné Tangara, ménagère : « Je demande à la population de respecter les mesures de prévention pour la lutte contre la propagation du coronavirus. C’est pour notre sécurité et le bien de la population. Je demande aux forces de l’ordre d’exploiter leurs expériences pour convaincre la population afin d’éviter les agressions. Je souhaite une meilleurs santé aux affectés ».
Sékou Touré, ouvrier : « Le couvre-feu n’est pas la solution pour lutter la propagation coronavirus. Si nous avons peur du coronavirus pour rentrer vite à la maison, la faim va nous ravager, car les conséquences de la faim sont plus catastrophiques que le coronavirus. Depuis l’application du couvre-feu, les braquages et les banditismes ont multiplié surtout dans les quartiers périphériques. Les forces de l’ordre ne font pas leur travail comme il faut. Je demande aux autorités de décaler l’heure du couvre-feu pour que nous puissions exercer nos activités.
Djénébou Konaté, ménagère : « Nos maris sont nos espoirs pour assurer nos besoins. S’ils rentrent vite à la maison, ça sera compliqué pour eux de satisfaire nos besoins. Je demande aux autorités de trouver une autre solution de prévention ».
Abdoul Karim Haidara, artisan en bongolan : « Nous ne sommes pas habitués au couvre-feu, mais ça montre un changement dans la vie humaine. Les vendeurs du soir sont tous bloqués. Mais la question qu’on doit se poser est de savoir si les forces de l’ordre ne sont pas affectées, car elles font les patrouilles sans se protéger contre le coronavirus, se comportent mal en soutirant de l’argent à la population. Elles ont même pris une somme énorme avec notre boutiquier, ce n’est pas normal. Je demande aux autorités de trouver une autre solution sinon un jour la population va se révolter.