PolitiquePlainte contre le département de la sécurité, situation des perdiem pour la sécurisation des élections : La Coordination des syndicats de la police apporte des précisions
Les responsables de la Coordination des syndicats de la Police nationale ont animé, le mardi 7 avril dernier, dans la salle de conférence de la Direction générale de la Police nationale (Dgpn), une conférence de presse pour évoquer la situation des per-diem des policiers déployés pour la sécurisation du 1er tour des législatives et apporter des clarifications sur une supposée plainte de la coordination contre le ministère de tutelle et la Dgpn.
a conférence était principalement animée par le secrétaire général du Syndicat national de la police (Synapol), le Commissaire principal de police, Abdrouhamane Alassane, en présence du secrétaire général du Syndicat de la police nationale (Snp-Untm), le Major de police, Tiécouta Kanté, du président de l’Alliance de la police nationale (Apn), Sidi Tamboura, du secrétaire général du Syndicat de la police nationale (Spn-Cstm), Niaré et plusieurs responsables des syndicats membres de la Coordination des syndicats de la police nationale.
Selon le conférencier, le Commissaire principal de police, Abdrouhamane Alassane, cette conférence vise à clarifier leur position par rapport à une publication selon laquelle la Coordination envisage d’engager une guerre contre le département de tutelle et la Direction générale de la police nationale. Et de poursuivre que cette publication n’engage pas la Coordination dont il est le porte-parole. “Nous allons toujours nous battre, défendre les intérêts matériels et moraux de nos militants. Nous voyons en mal comment nous pouvons être en guerre contre notre département de tutelle. Cela ne veut pas dire que nous ne revendiquons nos droits”, a-t-il martelé.
Par rapport à la situation des per diem, il a laissé entendre que cela est un droit. A ce titre, les responsables de la Coordination des syndicats de la police ont constaté que dans la mise en œuvre le cadre d’ordre qui prévoyait sept jours pour la sécurisation des opérations de vote a connu des difficultés dans la prise en charge des éléments déployés pour la circonstance. “Nous demandons aux différents gouverneurs de mettre nos militants dans leurs droits. Il s’agit de ceux qui ont effectivement travaillé pendant des jours. Deux régions, notamment Sikasso et Tombouctou ne se sont pas exécutés conformément à l’esprit du cadre d’ordre parce que certains éléments continuent de réclamer leur per diem après avoir travaillé pendant les sept jours. Les fonds ne sont pas à la disposition de la Direction générale de la Police nationale, mais plutôt au niveau des gouverneurs”, a-t-il déploré.
Pour sa part, le secrétaire général du Spn-Untm, le Major de police, Tiécouta Kanté, a déclaré qu’ils ont appris par voie de presse que leur regroupement s’apprête à engager une bataille juridique contre le Ministère de la Sécurité et de la Protection civile, ainsi que la Direction générale de la police nationale pour détournement des fonds destinés à la sécurisation des opérations de vote. Il ajoutera que la Coordination n’a envisagé en aucun moment de porter plainte contre le département en charge de la Sécurité.
Se prononçant sur la situation des per-diem, il a dénoncé le non-respect de l’esprit du cadre d’ordre établi pour la sécurisation du scrutin du 29 mars, à l’occasion du 1er tour de l’élection des députés à l’Assemblée nationale.
A sa suite, le président de l’Apn, Sidi Tamboura, dira que c’est la gestion des gouverneurs qui a créé toute cette disparité dans la prise en charge des éléments. Sinon, dit-il, le cadre d’ordre établi par le département de la Sécurité est clair, mais les gouverneurs ont à leur niveau établi un autre cadre sur la base duquel ils ont procédé au paiement.
En tout cas, les syndicats de la police semblent déterminés à aller jusqu’au bout afin de tirer au clair cette histoire de per diem qui ne cesse de secouer la toile.