Le premier tour des élections législatives a eu lieu le 29 mars dernier au Mali, dans un contexte difficile dû à l’insécurité et à la pandémie de COVID19. La MINUSMA y a apporté un soutien sécuritaire, technique et logistique. Plusieurs tonnes de matériels électoraux ont notamment été acheminées dans les localités du Nord et du Centre du pays et, de nombreux acteurs du processus ont été formés par la Mission en amont du scrutin.
Depuis son déploiement en 2013, la MINUSMA a entre autres pour mandat de soutenir les processus électoraux au Mali et ce, en conformité avec les différentes Résolutions du Conseil de sécurité de l’ONU. La dernière en date, la 2480 (2019) inscrit cet appui au quatrième rang de ses tâches prioritaires et l’enjoint à : « Concourir dans les limites de ses moyens et dans ses zones de déploiement, à l’organisation, dans des conditions pacifiques, d’élections ouvertes à tous, libres, régulières, transparentes et crédibles, ainsi qu’à la tenue d’un référendum constitutionnel, notamment en apportant l’aide technique et en mettant en place les mesures de sécurité voulues, conformément aux dispositions de l’Accord ». Pour y parvenir, la Division des Affaires électorales (DAE) de la Mission travaille avec l’Etat, les partis politiques, la société civile et les autres composantes civiles et en uniforme de la MINUSMA.
Dès le déclanchement de la pandémie de COVID19 qui frappe actuellement le monde, la MINUSMA a assuré le gouvernement du Mali de son soutien, en prenant des dispositions préventives et en s’engageant fermement à respecter les décisions prises par l’Etat malien pour y faire face. Cet engagement s’est poursuivi durant la préparation et la tenue des opérations de vote de ce premier tour des législatives 2020. Tous les responsables des bureaux régionaux de la Mission ont insisté sur ce point au cours des échanges qu’ils ont eu sur le déroulement des opérations de vote, avec les responsables administratifs et politiques des différentes régions.
Aider à rendre disponibles le matériel et les moyens humains
Le 26 mars 2020, la Mission a entamé une troisième phase d’acheminement de 12 tonnes de matériels et documents électoraux dans les régions du Nord et du Centre du pays. Celles-ci s’ajoutaient aux cinq tonnes déjà transportées le 18 mars, parmi lesquelles se trouvaient des matériels dits sensibles et non sensibles. Au plan local, en fonction des besoins, l’appui de la MINUSMA a pu revêtir d’autres formes.
Bien avant l’entrée en vigueur de ses propres mesures de prévention et les décisions prises par le gouvernement pour faire face au COVID19, la MINUSMA avait participé au renforcement des capacités des acteurs électoraux. Ainsi, la DAE a assuré la formation, dans tous les cercles, de 110 735 présidents et accesseurs de bureaux de vote. Face au manque de volontaires, la MINUSMA a soutenu les services des gouverneurs, des préfets et sous-préfets, en déployant 71 officiers logistiques avec supports techniques et logistiques.
La MINUSMA aux côtés du Mali pour un scrutin sur fond d’insécurité et de pandémie de COVID19
La MINUSMA participe à la sécurisation des opérations de vote, à travers ses composantes en uniformes que sont UNPOL, la police des Nations Unies et la Force (à travers notamment les observateurs militaires). Celle-ci assurent une présence sur les lieux de vote et intensifient leurs patrouilles les jours d’élection. C’était le cas le 29 mars dernier sur l’axe Ansongo-Labbezanga, dans la région de Gao, ou encore à Tombouctou, où des hélicoptères survolaient la ville pour soutenir le dispositif de sécurité en place au sol. Cette participation est coordonnée avec les Forces de défense et de sécurité maliennes. « La MINUSMA est présente dans les cercles de Bandiagara, Bankass, Douentza, Koro et Mopti en appui à la Police malienne en vue de contribuer à la sécurisation des élections et surtout des électeurs, ».
Cette déclaration du Commandant de la Police des Nations Unies/UNPOL dans la région de Mopti, Jean-Pierre Nyandu Kashabali, l’illustre. Des cellules de coordination opérationnelle, regroupant les FAMa et la MINUSMA et des dispositifs cohérent, ont été mise en place afin, selon le général de brigade Sadou Maïga et commandant du secteur centre de la MINUSMA, de : « garantir que les élections se tiennent librement et sans entrave ».