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Conséquence Post-législatives au Mali: Un gouvernement d’union nationale pour diligenter les réformes
Publié le mardi 14 avril 2020  |  Infosept
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de pose de la première pierre des infrastructures pédagogiques 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
Bamako, le 26 septembre 2019. Le Premier Ministre Dr. Boubou CISSE a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures pédagogiques qui consacrent ainsi la 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
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Après les élections législatives et au regard des immenses défis qui se posent au Mali, il devient un impératif absolu pour les acteurs, de quelque bord politique qu’ils soient, d’accorder leurs violons pour rendre non seulement notre démocratie moderne, mais aussi et surtout, pour sortir le pays de la crise socio-politico-sécuritaire. La démocratie malienne, âgée de vingt-huit ans, semble atteindre son apogée, alors pour éviter son déclin il est une impérieuse nécessité de procéder à son rajeunissement pour l’adapter au contexte nouveau. Les réformes en vue s’inscrivent dans le cadre de la modernisation de notre démocratie et des lois de la République. Le gouvernement de Boubou Cissé a-t-il la capacité de mener à bien ces réformes ? Un gouvernement de large consensus n’est-il pas la solution pour des réformes concertées? IBK va-t-il s’en priver pour le peu de temps qui lui reste au pouvoir afin de sortir par une porte honorable ?
Rien qu’à en juger par la constitution des listes des députés dans les circonscriptions électorales, laquelle constitution a foulé aux pieds les véritables règles de la démocratie, alors on en déduirait que des réformes sont nécessaires pour que le Mali soit au diapason des nations dites démocratiques et modernes. Ce sont des électeurs désemparés qui se sont rendus aux urnes pour mettre leurs bulletins, tant certaines alliances, pour ne pas dire toutes, prêtes à confusion. Et pourtant, certains acteurs politiques rétorquent en affirmant à satiété qu’au lieu de s’attaquer au tyran, pourquoi ne pas s’en prendre à la tyrannie ? Car tant que le mode de scrutin pour les législatives reste la majorité à deux tours, les partis se battront pour mettre toutes les chances de gagner de sièges de leurs côtés pour ne pas être ridicule, d’où la nécessité aujourd’hui d’opérer des réformes ou changements qualitatifs.

Ces changements ne pourraient s’opérer que dans un gouvernement de large consensus, qui ne serait ni un partage de gâteaux, encore moins un gouvernement de copains et autres affidés du régime, mais celui d’hommes et de femmes choisis Es-qualité, après un minutieux contrôle de leur intégrité physique et morale. Dans ce gouvernement, ne devraient figurer que ceux qui sont estampillés politiques et surtout qui ont des représentants à l’Assemblée Nationale. A ceux-ci pourraient s’ajouter quelques technocrates de la société civile. Ainsi pour plus d’efficacité, Il doit être un gouvernement de mission et le plus restreint possible pour non seulement réduire les charges de l’Etat, mais aussi et surtout, se débarrasser des gens qui ne sont nommés que sur la base de leurs affinités avec certains hauts placés, ne répondant pas forcement aux critères de compétence.

Les grandes missions qui seront confiées à cette équipe sont, entre autres, la révision de la Constitution en y mettant toutes les réformes indispensables pour la bonne marche de notre démocratie et du pays. La mise en œuvre du fameux Accord d’Alger, qu’il soit dit en passant cette mise en œuvre doit concerner toutes les régions du Mali. Et enfin, la relance de l’économie pour une amélioration des conditions de vie et de travail. Cette équipe aura trois ans et la fin de sa mission doit coïncider à l’organisation de la présidentielle de 2023. Donc, une occasion de tester les résultats du travail abattu par l’équipe gouvernementale.

En définitive, la révision de la loi fondamentale qui entrainerait à coup sûr un changement de République ne devra nullement permettre au Président de la République de nourrir une nouvelle ambition, celle de vouloir briguer un troisième mandat. Il doit se retirer comme Alassane Ouattara au terme de son second et dernier quinquennat conformément à la Constitution.
Youssouf Sissoko
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