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B.M à la femme d’un journaliste, au lit, à 1h du matin : « J’imagine dans quel maillot de bain tu te trouves… »
Publié le jeudi 16 avril 2020  |  Le Canard Déchaîné
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C’est une histoire sensationnelle qui était encore dans les secrets des dieux, il y a quelque temps. L’affaire se passe à Banankabougou, en Commune VI, du district de Bamako. Comme quoi l’être humain peut facilement basculer dans la connexion libidinale si sa pulsion pathologique devient débordante. Et même loin de leur amante, certaines personnes, jonchées sur d’autres stratosphères, poussent l’outrecuidance comme par télépathie, pour atteindre leur semblant de douce moitié pourtant sur son lit conjugal. Cette affaire telle un feuilleton amoureux digne de Marimar, se déroule à Bamako.
Par un dimanche tranquille, la belle Oumou se marie à un confrère de la place. Avant le jour J, les deux tourtereaux pouvaient s’appeler 30 à 40 fois par jour et s’échanger plus de 100 SMS, comme quoi le cœur a ses raisons que la raison elle -même ignore. Nous n’avions jamais assisté à une telle furie amoureuse. Entre Ségou et Bamako, j’ai demandé à mon interlocuteur si je suis en train de rêver, tant les appels cumulés aux messages touchant aux sensibilités psychiques, sans discontinuer, se succédaient.

Les deux amoureux convolent en justes noces à la mairie de Missira peu de temps après. Et tout allait pour le mieux et notre coq était tranquille dans la basse – cour devant cette poule bien arrondie et boursouflée. Mais une nuit, vers 1 heure du matin, un appel téléphonique qu’on a pris l’habitude de présenter comme l’appel de la discorde vient gâcher la douce nuit tranquille. En effet, une voie calme et envahissante déclarait sobrement au bout de l’appareil : « Bonsoir ma chérie ». La dame soliloque. Le mari croit entendre une voie masculine, mais ne panique pas, évite de se rétracter et garde sa position tout en faisant semblant de ronfler. La femme est rassurée que l’homme se morfond dans un sommeil réparateur au Pôle Sud… La conversation se poursuit dans un calme olympien avec une telle indiscrétion et une voie à peine audible que notre Monsieur perd finalement patience lorsqu’il entend soudainement : « J’imagine dans quel maillot de bain tu te trouves… ».

L’homme sort de son silence trompeur, demande à sa femme l’origine de la voix mystérieuse. Celle-ci tente de mettre le téléphone hors de portée de son mari quand une course poursuite s’en suit. L’homme, plus agile, et plus habile, tape sur la main de sa douce moitié qui laisse échoir l’appareil vite récupérée dans une chienlit indescriptible par l’époux. Il demande ensuite à sa femme : « de qui de tels propos émanaient ». Mutisme. Il regarde le dernier appel, il est surpris. C’est le numéro de celui qui est présenté comme l’Oncle maternel de sa femme. Malgré les invectives et autres insinuations de sa femme, il garde le téléphone face aux menaces et chantages qui pleuvaient. Le lendemain, le téléphone est remis au Procureur de la Commune VI. Quelques 72 heures, plus tard, ce dernier tente l’appel à partir du dernier numéro incriminé. La réponse est sans appel : « Ah! Ma chérie… ». « Monsieur c’est la déclaration que je cherchais, c’est Untel Procureur, vous êtes en train de casser le foyer d’un couple ». Toute honte bue, l’Oncle adultérin rompt la communication, se morfond dans un regret pitoyable. Surprise encore : il s’agit bien d’un dirigeant sportif, un haut cadre d’un club régional auquel il est responsable du comité de coordination. On quitte Bamako pour Koulikoro puisque la copine a transité par ici avant d’être envoyée aux Etats – Unis. A suivre l’Oncle clochard…

Issiaka Sidibé
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