Le Secrétaire général du Comité syndical SPN/Cstm du Commissariat de police du 12ème arrondissement, le Sergent-chef de police, Sékou Niaré, a rencontré la presse au sein dudit commissariat le lundi 6 avril 2020.
Les sujets essentiels abordés durant cette rencontre portaient sur trois points, à savoir : la question des per-diem alloués aux policiers pour les élections législatives, la situation des recalés au dernier recrutement auquel certaines autorités policières sont accusées par certains syndicats et la pandémie du Covid-19.
En abordant la question des per-diem des élections législatives, le sergent-chef Niaré dira: «Les éléments ont été consignés pour trois jours pour sécuriser les élections législatives et ils ont été payés en fonction de leur désignation et du nombre de jours. À notre niveau ici, au 12ème arrondissement, tous les policiers ont reçus leur argent. Dans le cadre d’ordre, il était clair que les éléments désignés soient payés à 5.000 FCFA/jour. Or, on a travaillé durant trois (3) jours. Nous avons perçu les per diem des trois jours, à savoir un jour avant, un jour après et le jour j des élections, qui font 15.000 FCFA ». Il a ajouté que pour les régions, les spécificités du cadre d’ordre s’expliquent.
Cette durée de sept (07) jours se justifie essentiellement par la situation sécuritaire volatile par endroit, spécificités de certaines zones du territoire national, difficiles d’accès et nécessitant en conséquence un temps plus ou moins long pour le déploiement des forces de sécurité et leur retour après le scrutin. C’est ainsi qu’une lettre du ministre invitait les gouverneurs de région à veiller à la prise en charge du taux précisé dans le cadre d’ordre en fonction du nombre de jours de service effectif. Ainsi, c’est ce qui explique la variation des per-diem d’une région à une autre, même à l’intérieur d’une même région.
En somme, c’est dû au contexte sécuritaire, de distance à parcourir et le nombre de jours de service effectif. Toutefois, il a déploré cette grande polémique autour de ce sujet et appelle les syndicalistes à la retenue.
Concernant les candidats recalés lors du dernier recrutement, affaire dans laquelle plusieurs autorités policières ont été accusées par certains syndicalistes, le Sergent-chef Niaré a déclaré que l’administration et les syndicats étaient unanimes pour la résolution de ce problème dans l’amiable. Mais, selon lui, cela ne s’avère pas facile dans la mesure où cette résolution ne se tient pas uniquement à la seule décision du DG de la Police ou du ministre de la Sécurité et de la Protection civile.
«Quiconque demande un rajout à l’effectif des candidats admis demande forcément un rajout budgétaire qui doit être d’abord voté par les députés», a-t-il laissé entendre. Il en a profité pour demander l’appui des députés et au ministre de la Sécurité et de la Protection civile de faire de son mieux pour satisfaire les syndicalistes. Il a déploré par contre le dépôt d’une plainte faite par une association de recalés au niveau du Pôle économique sur cette affaire, acte qui décourage les syndicats.
Par rapport à la prévention et à la lutte contre le Covid-19, le Segal du Comité syndicale SPN/Cstm du Commissariat du 12ème arrondissement dira que « les mesures ont été prises par les autorités avec l’installation des kits de lavage de main au savon devant et dans l’enceinte des commissariats, l’usage de thermo flash et du gel hydroalcoolique, entre autres ». Il entend intensifier la sensibilisation dans leur unité avec des affiches pour le respect des mesures barrières afin de freiner la propagation de cette pandémie.
Toutes fois, il a profité pour demander aux policiers et à la population d’adopter ces mesures barrières car, c’est en se protégeant soi-même qu’on protège les autres. L’occasion était bonne pour lui de demander aux autorités leur implication accentuée pour le respect des mesures barrières, mais aussi pour équiper les forces de sécurité qui se trouvent au-devant de la scène.
Il n’a pas manqué de remercier et d’exhorter l’administration de s’impliquer davantage pour satisfaire les doléances des syndicats, avant d’inviter les syndicalistes à plus de retenue. «Une tendance syndicale est juste un mot, mais qu’on s’unisse de cœur et de travail car, uni on aura un bon résultat », a-t-il conclu.