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Couvre-feu ou couvre-fouet ?
Publié le jeudi 16 avril 2020  |  Le Canard Déchaîné
Remise
© aBamako.com par A S
Remise de véhicules à la police et à la gendarmerie par le Ministre de la sécurité Salif Traoré
Le Ministre de la Sécurité a procédé le 29 Décembre à la remise de de véhicules à la police et à la gendarmerie
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Au lieu d’être conduit dans les commissariats ou brigades de gendarmerie pour identification, les contrevenants au couvre-feu sont, soit fouettés, soit rackettés par la flicaille.

Lynchage, racket, humiliation… tels sont, entre autres, les supplices auxquels les contrevenants au couvre-feu sont soumis par la police. Malgré le rappel à l’ordre du directeur général de la police, qui rappelait récemment à la télévision que l’intégrité physique du citoyen est sacrée, la police n’en continue pas moins de passer outre.
Les humiliations subies, la semaine dernière, par le professeur Mounkoro, chef du service gynécologique de l’hôpital Gabriel Touré, en est la parfaite illustration. Revenant de l’hôpital Gabriel Touré où il avait été appelé pour une « urgence », il croise une patrouille de police non loin du siège du PMU-Mali. Il se présente aux agents. Rien n’y fait. Il leur montre sa carte professionnelle. En vain. Il leur montre même sa carte d’ancien élément du SNJ (Service National des Jeunes).
En dépit de toutes ces preuves, il est humilié par ces jeunes policiers, qui n’ont eu aucun égard pour son âge, ni pour sa profession : sauveur de vies humaines. Surtout, par ces temps de coronavirus.
Autres victimes de bavures policières : les petits boutiquiers dépouillés de maigres ressources, s’ils ne sont pas passés à tabac.
Pour les populations, l’indignation le dispute à la colère. Dans certains quartiers de Bamako, les jeunes ont décidé de se défendre contre ces violences policières. Comme ce fût le cas, la semaine dernière, à Baco-Djicoroni où, une patrouille de police s’est vue obligée de prendre ses jambes à son cou, abandonnant leur véhicule aux mains de leurs victimes.
En général, les populations apprécient à sa juste valeur le couvre-feu, qui permet, aussi, de lutter contre le banditisme. Mais lorsqu’il dégénère en « couvre-fouet » ou en « couvre-business », il y a péril en la demeure.
Une certitude : les populations se disent prêtes à réagir, si la hiérarchie policière tarde à ramener l’ordre dans les rangs de leurs éléments.


IBA N’Diaye testé positif au covid-19
Ibrahima N’Diaye, alias Iba N’Diaye, vient d’être testé positif au covid-19. L’annonce a été faite, par lui-même, sur son compte tweeter.
C’était en fin de semaine dernière.
« J’ai été testé positif au covid-19 », a-t-il écrit sur son compte tweeter.
Membre fondateur de l’Adema-pasj, ancien maire du District de Bamako et ancien ministre, Iba N’Diaye est une icône du mouvement démocratique malien.
Pris en charge, directement, par les services de santé, le vice-président de l’URD rassure que tout se passe très bien.
« Dieu merci, la prise en charge se passe très bien », a-t-il ajouté. Avant d’exhorter les Maliens à respecter les mesures barrières pour « se protéger et protéger les autres ».

Oumar Babi /Canarddechaine.com
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