L’Observateur indépendant constate avec inquiétude que le redéploiement des unités intégrées a eu lieu au moment même où la Coordination des mouvements de l’Azawad étendait ses opérations sécuritaires et sa présence territoriale dans le nord du Mali.
Le rapport souligne que, les Parties n’ayant pas encore trouvé d’entente sur la question du commandement des unités intégrées redéployées, celles-ci ne sont toujours pas pleinement opérationnelles. Les Parties sont également en désaccord quant à la structure globale et les besoins de l’armée reconstituée.
Au vu des difficultés observées, auxquelles vient s’ajouter la pandémie de COVID-19, il est peu probable que les Parties atteignent l’objectif fixé par le Conseil de sécurité des Nations unies, consistant à former et redéployer 3000 soldats nouvellement intégrés d’ici à juin 2020.
L’Observateur indépendant prévient qu’à moins que les Parties accordent autant d’attention à la réforme politique qu’à la question de sécurité. Au cas contraire, la mise en œuvre de l’Accord restera butée à d’importants blocages au risque d’échouer.
Pour rappel, le Centre Carter fut désigné comme Observateur indépendant fin 2017. Selon l’article de l’Accord de 2015, le rôle de l’Observateur indépendant consiste à identifier les blocages dans le processus de mise en œuvre.