Des sources dans la ville de Bamba rapportent qu’après leur raid meurtrier du 6 avril, qui a coûté la vie à plus de 27 soldats maliens, des blessés graves et une dizaine de disparus, les assaillants ont promis de revenir.
Selon des personnalités locales, ils ont assuré que les attaques contre la ville-garnisons se poursuivront jusqu’à ce que, comme elle l’a fait à Indélimane, Sokolo ou Boulkessi, à la suite d’attaques incessantes et meurtrières, l’armée malienne se retire et abandonne le terrain.
En fait, nous explique un spécialiste, Bamba constitue un nœud important pour le trafic de drogue. Dans la même configuration que Tarkint, autre lieu où l’armée malienne a perdu des dizaines de soldats, Bamba constitue un passage stratégique des colonnes de transport d’importantes quantités de drogue acheminées vers l’Europe. En fait, plus que par la religion, une bonne part des attaques djihadistes s’expliquerait par cette activité autrement plus pécuniaire.
C’est la stratégie de «libération» et de «protection», par tous les moyens, des chemins de passage de la drogue, qui serait donc à la base de cette théologie lucrative dont les voies insondables traversent le désert malien.
La stratégie des djihadistes est en passe d’être couronnée de succès, car, depuis 2018, l’armée malienne se retire de plusieurs de ses positions en abandonnant ces différentes localités. Des replis stratégiques pour se concentrer sur d’autres positions, explique depuis Bamako la hiérarchie de l’armée nationale. Visiblement, Bamba, comme Boulkessi, n’en a pas encore fini avec les raids djihadistes.