Ils sont désormais deux à briguer le suffrage des électeurs en Commune IV du District de Bamako. D’un côté, Moussa Mara, ancien maire de la circonscription et ancien Premier ministre ; de l’autre, Hamady Sangaré plus connu sous son pseudonyme de Zè, opérateur économique de son État. Deux figures emblématiques, deux grosses pointures. L’un et l’autre candidat sont légitimement fondés à faire valoir leurs idées, leurs plans d’action pour assurer à leurs concitoyens le bien-être et le mieux-être, dont rêve un électeur pour sa cité.
Mais la politique a ses avatars qui révoltent souvent les âmes nobles. Il y a des choses que l’on ne peut faire qu’avec indignité. Parmi celles-ci, le fait de véhiculer sur son concurrent politique des insanités déshumanisantes est le pire. Faire échec au prochain politique de celui d’en face est légitime tant que le rival et ses soutiens se tiennent sur les règles morales.
Or, le candidat Sangaré dit Zè est actuellement la cible de toutes les attaques ignobles à travers les réseaux sociaux, entre autres. Certes, on ne descend pas dans l’arène politique pour ne pas encaisser des coups. Mais ceux administrés au-dessous de la ceinture n’honorent jamais celui qui les décoche. Bien au contraire, ils finissent toujours par rattraper l’indélicat combattant pour le mettre au bas de la société.
Cette morale coulée dans du zinc, Hamady Sangaré la connaît. Il faut connaître l’homme pour comprendre l’éthique sur laquelle il se tient debout, sans jamais frémir. Ceux qui ne connaissent vraiment pas Zè le prennent pour un de ces opérateurs économiques véreux, parvenus à s’enrichir par des fraudes multiples par accointance avec les cercles du pouvoir. Ils se trompent totalement, mais prions Dieu de leur accorder le pardon, car ce sont des adversaires malintentionnés qui sont à la base de leurs erreurs d’appréciation.
Fils d’un militaire, le Sergent-Chef Samba Gaïné Sangaré et de Maïmouna Keita, Hamady Sangaré est loin d’être un parvenu grâce à des malhonnêtetés. En 1981, il intègre le célèbre Prytanée militaire de Kati, où la crème de l’armée nationale est formée. Il poursuivra ensuite sa formation en entrant à l’École Militaire Interarmes (EMIA, 14ème promotion). Après, il s’envole pour Casablanca (Maroc) afin de suivre une formation à l’Institut Supérieur de Gestion. Quelques années plus tard, il se rend en Amérique (USA) pour suivre une formation de Droit, à Brooklyn (New-York). Au cours de cette formation, il y apprend les codes dans une Société Américaine, précieux outils pour savoir gérer avec efficience parce que l’on ne sait lire (décoder) ce qui n’apparaît pas au premier chef au commun des mortels.
Candidat aux élections législatives en Commune IV, les jeunes de la section IV UDD qui connaissent la valeur de l’homme se sont engagés résolument pour le soutenir sur la liste UDD / PSDA.
Comment en saurait-il autrement alors que le sieur Sangaré est connu pour sa franchise? Il n’a qu’une seule parole, et son objectif est de faire développer la commune IV.
On comprend pourquoi, pour un premier engagement sur la scène législative, il a vite engrangé la confiance de la population de la commune au point d’être le principal adversaire de l’ancien maire de céans et non moins Premier ministre, chef du gouvernement de la République. Cette performance a l’air de surprendre certains alors même que les âmes bien-pensantes ont compris que c’est parce que Zè a tout simplement des ressources morales et sociales qui lui permettent de disputer le deuxième tour avec Moussa Mara. Il y a d’ailleurs comme un remake de 2002 où le même Moussa Mara avait croisé le fer au deuxième tour des législatives avec un autre ancien Premier ministre, un certain Ibrahim Boubacar Keïta.
Ce que beaucoup ne savent pas, c’est que le combat pour la démocratie est dans les veines de Hamady Sangaré. Son père, Samba Gaïné Sangaré, a été un militaire particulièrement soucieux du pays. Il fera partie d’un groupe de militaires patriotes qui ont tenté d’écourter le plus vite possible la dictature de Moussa Traoré. Ils le paieront cher dans les sévères bagnes de Taoudénit et Kidal.
Ce père de Zè a été, pour ceux qui l’ignorent, presque un conseiller de Mara, fils du colonel Joseph Mara. Même après le décès de Samba Gaïné, la mère de Zè a toujours été à l’écoute du fils de Mara. Moussa Mara venait toujours dans la famille Sangaré, celle de son oncle Samba Gaïné Sangaré, de sa tante Maïmouna Keïta et, on le voit, de son cousin Hamady Sangaré dit Zè. Que les vicissitudes de la vie les mettent aujourd’hui au coude à coude dans une complétion électorale ne doit pas être un moment d’animosités irréductibles. Les vieux liens ressurgiront tôt ou tard.
Il faut noter, contrairement à certaines insanités véhiculées sur les réseaux sociaux, que depuis la disparition de ses parents, Moussa Mara n’a jamais été un soutien pour les six enfants Sangaré. Ce qu’il faut aussi ajouter, c’est que Zè n’est mêlé à aucune affaire scabreuse. En témoigne le communiqué du Procureur MamoudouKassogué en charge du Pôle Économique et Financier, qui a épinglé opportunément d’autres opérateurs économiques et des serviteurs au plus haut sommet de l’État. Pas Zè : son nom n’est cité nulle part, il n’est terni par rien.
Au regard des parcours des deux hommes, il appartient aux électeurs de faire le bon choix. À tous égards, Hamady Sangaré fait figure de nouvelle solution.