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SOBEMA Sarl : Oumar Bedou Sam licencié abusivement
Publié le samedi 18 avril 2020  |  L'Analyste
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Créée en 2013 par l’entrepreneur italien Dino Ballestra, la SOBEMA (Société des Boissons et Eaux Minérales du Mali) qui produit en plus d’autres produits, de l’eau minérale EVA, est aujourd’hui au centre des accusations de licenciements abusifs dont le dernier en date est celui du responsable des ventes. Ce dernier licenciement qui prend sa source dans la détérioration des relations entre le DG Amadou Lamine Ba et l’intéressé qui affirme avoir refuser d’obéir à une décision du DG relative à la mise en vente du stock d’eau minérale EVA de 2013 (impropre à la consommation). L’Analyste a fouillé pour vous chers lecteurs.
‘’La raison du plus fort est toujours la meilleure’’, cette morale de la fable de la Fontaine dans le ‘’Loup et l’Agneau’’ sied bien à l’affaire que nous allons relater. Elle oppose la SOBEMA à son désormais ex responsable des ventes du nom de Oumar Bedou Sam. Que s’est- il passé exactement ? la société est dirigée par un malien, Amadou Lamine BA, qui occupe le poste de Directeur Général. Le 31 mars 2020 le responsable des ventes Oumar Bedou Sam a reçu sa lettre de licenciement dans laquelle sa hiérarchie lui reproche l’insubordination et le harcèlement récurrent de certains collaborateurs du service. Comment sont-ils arrivés à ce stade ? Par un courrier en date du 19 mars 2020, monsieur Sam est convoqué à un entretien pour le 23 mars avec le DG et le responsable administratif et financier avec comme objet les manquements disciplinaires observés. S’en suivra ensuite un échange de courrier entre monsieur Sam et la direction. Dans une correspondance, monsieur Sam a voulu savoir les raisons de ces manquements à lui imputés. En réponse, le directeur administratif et financier a repris, dans une lettre, les mêmes objets et a donné la possibilité à l’intéressé de se faire accompagner par la personne de son choix. Ces échanges de courriers ont abouti le 31 mars à la remise à Oumar Bedou Sam de sa lettre de licenciement. Il ne sera pas surpris puis qu’à la veille, c’est-à-dire le 30 mars 2020, il a été informé par plusieurs grossistes qui ont reçu une lettre d’information ayant pour objet la révocation du responsable des ventes, dans laquelle correspondance le DG Amadou Lamine Ba précisait que le sieur Sam ne fait plus parti du personnel de la SOBEMA. Ensuite, le révoqué a été sommé de remettre à la hiérarchie son matériel de travail composé d’un téléphone, un ordinateur portable et un véhicule 4X4. Il s’exécuta devant l’huissier de l’entreprise. Il est bon de préciser que monsieur Sam détient un contrat à durée indéterminée signé le 1er novembre 2019 et qui précise très clairement qu’en cas de rupture de contrat, chaque partie devra respecter un préavis de 3 mois. Cette partie du contrat a été manifestement ignorée ou violée par la direction de SOBEMA SARL. Dans le souci d’équilibrer cette information, nous avons pu joindre le Directeur Général Amadou Lamine Ba qui nous a mis en contact avec l’huissier Me BrehimaDaou, qui nous a témoigné avoir assisté à une rencontre entre la direction de l’entreprise et Oumar Bedou Sam et qu’il a même fait pour la circonstance, un PV de constat. L’huissier a été surpris lorsque nous lui avons demandé son avis par rapport au vice de forme dans le licenciement de monsieur Sam, il n’était pas au courant. Nous avons ensuite échangé avec Oumar Bedou Sam sur les motivations réelles de son licenciement. Dans sa réponse, l’intéressé n’est pas allé par quatre chemins. Pour lui la détérioration de ses relations avec le Directeur Général repose sur 2 faits majeurs : Le Directeur Général Amadou Lamine Ba lui aurait demandé de faire écouler discrètement le stock restant d’eau minérale EVA de 2013 dans les ventes en cours. Et qu’en réponse, lui il aurait manifesté un niet catégorique. Il dit avoir rétorquer à son DG que cette eau est impropre à la consommation et qu’en tant que malien, il ne pourra pas adhérer à cela. Le 2e fait objet de la détérioration des relations entre le DG et monsieur Sam, s’explique selon l’intéressé par la demande du Directeur Général de faire des animations promotionnelles le 19 mars 2020 qu’il qualifia d’opération commando. En réponse, Oumar Bedou Sam dit lui avoir rappeler les restrictions du conseil supérieur de la défense qui étaient déjà en vigueur et qui interdisaient tout regroupement. Malgré l’insistance du DG, il n’a pas voulu s’exécuter pour éviter qu’ils (lui et ses agents commerciaux) ne soient humiliés par les forces de l’ordre en représailles devant leurs grossistes.

Nos investigations nous ont permis de savoir que le DG Amadou Lamine Ba est un vrai habitué des licenciements abusifs. Du mois de décembre 2019 à maintenant, il a licencié abusivement 3 agents du service des ventes dont le cas le plus pathétique est celui d’une brave dame qui, après avoir belle et bien signé un contrat, n’est jamais parvenue à avoir la copie de son contrat. Et après 4 mois de service, elle a été informée verbalement qu’elle a été licenciée et a été sommée de rendre son matériel de travail composé d’une moto, d’un téléphone et d’une puce. La victime que nous avons pu joindre au téléphone, est en chômage depuis son licenciement, et dit s’en remettre à Dieu face à ce traitement dégradant et honteux.

Face à ces abus à répétition, beaucoup de questions nous viennent en tête : Le DG Amadou Lamine Ba compte sur quoi pour continuer dans son élan de licenciement abusif ? Est-ilen train d’exécuter les instructions du propriétaire Dino Ballestra ? Les droits humains et le code du travail en république du Mali étant foulés aux pieds dans cette affaire, l’inspection du travail, sensée défendre dans pareille circonstance, est- elle de mèche avec la SOBEMA ? En attendant de trouver les différentes réponses, l’Analyste dans son souci de lutter contre toutes formes d’injustice se fera le devoir de suivre de près cette affaire qui n’est qu’à ses débuts. Aussi, cette malheureuse affaire nous a amené sur un autre sujet au sein de SOBEMA. Il s’agit du choquant et combien sensible sujet de la proposition de la mise en vente du stock d’eau minérale EVA datant de 2013. Nous promettons dans les prochaines parutions de faire toute la lumière sur ce sujet qui est avant tout une question de santé publique.

Affaire à suivre !

Oumar Baba TRAORE

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