Fini le temps des méditations sur un seul fait : Dieu est-il avec notre seul pays, le Mali, en Afrique de l’ouest ? A ce moment-là, l’effraction du coronavirus dans les pays voisins étaient bien perceptible. Il avait contaminé et commençait déjà à faire des morts. Seul pays visible sur la partie ouest de la carte de l’Afrique, le Mali finit par être touché malgré les dispositions d’anticipation énoncées par les autorités. Comme une trainée de poudre, la propagation se passe à une allure incroyable. En un laps de temps, le Mali a dépassé de nombreux pays voisins en termes de décès, de cas de contaminations enregistrés et de personnes contacts dans des dispositions de suivi par les médecins ou en train d’errer on ne sait où.
Cette montée si rapide des cas soulève des interrogations. Les autorités sont-elles réellement le contrôle de la situation ? Doute persistant car plusieurs cas ont été révélés sur des cadavres. Ce qui laisse croire qu’il y a beaucoup de malades du COVID-19 qui vadrouillent dans les rues à travers le Mali.
A delà de cet aperçu inquiétant, les mesures prises par les autorités peinent à se matérialiser ou montrer des effets positifs. Les centres hospitaliers sont en manque de dispositifs sanitaires, les transports en communs pas soumis jusqu’à présent aux dispositions annoncées. Les marchés et autres lieux de commerce toujours surpeuplés sans le moindre respect des mesures barrières. C’est le cas dans l’administration et aussi dans les centres de vote à l’occasion du 2e tour des législatives. Ces situations sont favorables à la propagation de la maladie.
Le plus marrant, ce sont les remarques faites par des analystes sur les dispositions de riposte gérées par le département de la santé. Tout est centralisé à un seul niveau. Comme si notre pays ne s’inspire pas de la stratégie mise en œuvre contre Ebola sur notre sol. Cela complique davantage la situation.
En marge de ces faits, le scepticisme des Maliens quant à la véracité de la maladie rend plus difficile l’efficacités des mesures. Ils pensent que sous d’autres cieux, les informations distillées, surtout hors du continent africain, sont fausses. Ce sont des montages pour des desseins inconnus. Ce qui amène beaucoup de Maliens à refuser tous les messages de sensibilisation donnés par les autorités.
En plus, ils voient derrière les appuis internes et extérieurs dans le cadre de la riposte contre le covid-19 comme des volontés d’arnaque savamment mises en place par les autorités.
Le coronavirus existe bel et bien. Aux citoyens de respecter les mesures barrières ; aux autorités de changer leurs stratégies légères soutenues par, à la limite, de l’amateurisme afin de relever le défi. Bamako et certaines régions sont déjà touchées. La balle est dans le camp d’IBK et ses commis pour limiter la catastrophe. Et cela n’est possible sans mesures drastiques.