Face à l’occupation du cercle de Douentza par les bandits armés du MNLA , Ançardine et autres, les membre du comité de crise ont animé un point de presse, le samedi 16 juin 2012, au Centre International de Conférence de Bamako.
Le but était de presenter l’état de la situation sécuritaire dans le cercle de Douentza et le Plan d’action du CDC-Etat de Mise en œuvre.
La conférence de presse était animée par Amadou Koita, président du CDC, l’honorable Mme Dicko Fatoumata DICKO et Boubacar Coulibaly, secrétaire général du CDC.
Le CDC a pour objectif d’élaborer une feuille de route, avec une stratégie de mobilisation des ressources, autour de trois secteurs principaux : la santé, l’éducation et la sécurité alimentaire.
Depuis le 2 avril 2012, le cercle de Douentza est occupé comme les régions de Kidal, Gao et Tombouctou. Sa population subit les mêmes attaques et les mêmes exactions. Les conséquences, sur tous les plans, sont également pareilles. Et pourtant, un sort différent lui est fait par l’Etat, les médias, les associations ou organisation civiles ou à caractère humanitaire. Selon Amadou Koita président du CDC, « ce qui suscite une indignation et un désappointement qui ne sont égalés que par notre profond désarroi et notre incompréhension face au traitement parcellaire de l’information et la gestion, tout aussi discriminatoire, des conséquences de l’occupation. Ainsi, toutes les aides et mesures d’accompagnement vers les populations des zones occupées ont été décidées et exécutées sans aucune prise en compte du cas du cercle de Douentza.
Dans le cercle de Douentza, les populations vivent dans un climat de panique et de terreur indescriptible, d’autant plus marqué par l’absence totale des services de sécurité et de l’administration , a laissé entendre le président du CDC.
A travers une » administration » et « des postes de contrôle » installés par le MNLA, on assiste impuissant à tous les types d’abus et de rançonnements à travers la création intempestive et anarchique de toutes sortes de taxes variables selon le désir de » l’agent « .
C’est pourquoi l’association des ressortissants du cercle de Douentza, DEENTAL, a pris l’initiative de mettre en place un comité de crise (CDC) qui comprend aussi les députés, les maires et les élus municipaux présents à Bamako afin de :
Marquer sa solidarité avec les populations victimes de l’occupation ; initier mettre en œuvre et accompagner toute action de nature à soulager ces populations et corriger l’oubli qui est toujours fait de la situation du cercle à travers les médias et au niveau des institutions et organisations étatiques ou nom.
Rappelons que à Douentza, sur les 933 élevés inscrits au DEF, seuls 102 avaient pu s’inscrire ailleurs et les candidats au baccalauréat sont au nombre de 203 et pour les écoles professionnelles (CAP, BTI et BTII) il y en a plus de 150.
Déjà plus de 10 millions de francs CFA ont été mobilisés et le travail se poursuit sans relâche, pour soulager leur souffrance et le retour de la paix et de l’Etat. Un appel a été lancé à tous les fils du cercle de Douentza pour leur engagement et leur mobilisation afin d’appuyer pleinement le comité de crise.
DEENTAL est une association des ressortissants du cercle à Bamako et ailleurs, notamment la diaspora, qui a pour objectif le développement du cercle de Douentza. Cette association, qui a été créée il y a de cela plus de 30 ans, a pour mission fondamentale d’accompagner les populations du cercle dans l’amélioration de leurs conditions économiques, sociales, et culturelles.