La communauté musulmane s’apprête à débuter le jeûne. Ainsi pour nous assurer de la stabilité des prix des denrées de première nécessité à Bamako, une de nos équipes a fait le tour de certains marchés de la Commune IV du district de Bamako. Pour l’instant, les prix restent à la portée des populations.
Ce 20 avril 2020, partout où nous sommes passés, les prix du sucre, de la viande, du riz, de l’huile et du lait n’ont pas encore grimpé. Nous sommes au marché de Oulofobougou, Mamadou Keita, vendeur de viande, témoigne : « A l’heure où je vous parle, le prix de la viande n’a pas encore subi une augmentation. Le kilogramme de la viande avec os est toujours cédé à 2200 FCFA. »
Malgré la pandémie de Covid-19, les prix des produits n’ont pas subi de changement considérable à ce jour. « Nous vendons toujours le kilogramme de lait en poudre à 2200 FCFA. Quant au sucre, il est vendu aujourd’hui à 500 FCFA le kilo», a souligné Moussa Diarra, vendeur au même marché de Oulofobougou.
Toutefois, pour les marchés que nous avons sillonnés, le prix de l’huile varie entre 700 et 850 FCFA le litre. Aliou Diallo, vendeur au marché de Lafiabougou nous explique cette différence de prix : « Cela est dû à la qualité de l’huile. Aujourd’hui, nous avons deux qualités d’huile sur le marché : une de couleur rouge et l’autre de couleur blanche. C’est la couleur blanche qui est la plus chère. Malgré l’arrivée du coronavirus au Mali, nous continuons, pour le moment, de nous ravitailler comme auparavant et la vente aussi se fait comme avant, c’est-à-dire le prix n’a pas augmenté même si nous sommes à l’approche du mois de carême, une période tant redoutée par les Maliens à cause de la flambée des prix des produits de première de nécessité.»
Des explications des vendeurs que nous avons interrogés, il ressort que la flambée des prix des produits n’est pas encore d’actualité même si nombreux sont des produits sur lesquels les Maliens restent septiques pour une hausse considérable de prix dans les jours à venir comme nous le fait savoir Mme Sissoko Aïché Kamissoko, ménagère : « Comme chaque année à l’approche du carême, toutes les femmes imaginent le pire pour le prix des denrées de première nécessité. Pour le moment, nous n’avons pas vu de grand changement concernant les prix de ces produits, car nous continuons de les acheter aux mêmes qu’avant, par exemple la viande le lait.»
Pour l’heure, à quelques heures du mois de ramadan, les prix des denrées de première nécessité semblent être toujours à la portée des populations.