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Le président de l’ASSEP à propos de l’impact du COVID-19 sur les médias : « La perte de la presse écrite est estimée à plus de 3 milliards de FCFA dans trois mois »
Publié le jeudi 23 avril 2020  |  Le Démocrate
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© aBamako.com par FS
La Maison de presse du Mali
La Maison de la presse du Mali
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Le mercredi dernier, les présidents des faitières de la presse étaient sur le plateau de notre confrère Cheick Oumar Sangaré sur la chaine de télévision nationale. Objectif : parler du rôle de la presse dans la lutte contre le coronavirus. L’occasion fut bonne pour le président de l’Assep de parler des dommages que cause cette pandémie à la presse malienne en générale, et en particulier la presse écrite.
Le rôle de la presse dans la lutte contre la pandémie à coronavirus et les conséquences de la pandémie étaient entre autres les questions débattues sur l’ORTM par les deux présidents des faitières de la presse malienne. Il s’agit du président de l’Assep, Bassidiki Touré, et celui de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres du Mali (URTEL), BandjougouDanté.

Selon Bassidiki Touré, les conséquences de la pandémie sur les médias sont énormes. Rien que pour la presse écrite, la perte est estimée à plus de 3 milliards de FCFA. « Dans trois mois, dans des conditions comme telles, la pandémie causera à la presse écrite une perte 3 325 705 075 FCFA ». Pire, poursuit-il, certains journaux risquent de disparaitre. Or, le rôle de la presse est très capital dans ce combat, voire indispensable.

Touré s’est dit surpris de l’adresse du président de la République du 10 avril, dans lequel il semble ignorer le rôle de la presse. Pour Bassidiki Touré, la presse est en première ligne dans cette lutte. A cet effet, elle devait être saluée et encouragée par le président de la République.
« C’est vrai, le président a fait une mention spéciale au corps médical et aux forces de l’ordre, ils travaillent bien sûr ; mais ils sont incomplets sans la presse », déclare-t-il. Et de poursuivre que le président devrait saluer et encourager la presse dans son adresse. Ensuite, la somme qui va être débloquée, il devrait aussi déterminer la part des médias dès le lendemain.

Parlant de la sensibilisation et de la bonne information, Bassidiki Touré estime que ceux qui disent que cette maladie n’est pas vraie expriment leur opinion. Sinon, la presse donne l’information comme il le faut. « Du début jusqu’à maintenant, la façon dont l’information a été donnée ; je crois que la majeure partie de Maliens croient à ça », affirme-t-il. Cet avis est partagé par son co-débateur, BandjougouDanté.

En ce qui concerne la participation de la presse au combat contre le Covid enclenché par les autorités, BandjougouDanté dira que personne n’engage personne dans une lutte pandémique. En terme clair, tout le monde s’y trouve dedans. Nul besoin d’être invité. Car la maladie n’épargne personne, indique le président de l’Urtel.

Danté rappelle qu’avant même l’arrivée de la pandémie dans nos murs, les médias donnaient l’information sur la maladie de la belle manière.
Ce que regrette Bassiki Touré dans cette lutte, c’est que les autorités ne les ont pas approchés pour qu’ensemble ils puissent mener à bien ce combat. « On ne nous a pas rapprochés et en plus, les démarches que nous avons entamées pour que le travail puisse être bien effectué, nous n’avons pas trouvé d’interlocuteur pour trouver des solutions idoines », regrette-t-il.

Mais malgré ce manque d’interlocuteur, les journalistes jouent leur rôle social, affirme M. Touré. Dans ces cas de figure, poursuit-il, les journaux ne peuvent pas rester les mains croisées. C’est pourquoi malgré tout, aucun journal ne parait aujourd’hui sans des informations sur le Covid-19 pour sensibiliser les populations, indique-t-il. « Nous travaillons beaucoup avec les communiqués du ministère de la Santé », a précisé le président de l’Assep.

Autre sujet important de ce débat était l’organisation des cours à distance. Sur ce volet, le président de l’Urtel, BandjougiouDanté, dénonce la mise à l’écart des médias privés. A ses dires, le ministère n’a pas impliqué les radios et les télés privées dans ces cours.

S’agissant des fausses informations dont les journalistes font l’objet des critiques, M. Danté dénonce l’infiltration des médias par les amateurs sous le silence coupable des autorités. « Pratiquement, tout le monde possède un téléphone à travers lequel il diffuse des informations sans pour autant vérifier le plus souvent », précise-t-il.

Pour conclure, M. Danté a regretté que toutes les fausses informations soient endossées aux hommes de médias, injustement. Or, tout le monde est devenu journaliste avec les réseaux sociaux.

Oumar SANOGO
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