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Second tour des législatives : Quand les électeurs bravent le Covid-19
Publié le jeudi 23 avril 2020  |  Le Démocrate
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Avec une petite hausse d’affluence par rapport au premier tour, le 2ème tour des législatives a eu lieu ce dimanche 19 avril 2020. Des électeurs, malgré la crainte de la pandémie à coronavirus, ont accomplis leur devoir citoyen. Un devoir certes citoyen, mais accompli par les électeurs pour différentes raisons à Bamako.
« La peur n’évite pas le danger », dit-on. Conscients de l’existence du danger, le Covid-19, des électeurs se sont rendus aux urnes le dimanche 19 avril 2020. Mais pour des raisons différentes, surtout en ce temps de pandémie où on doit risquer sa vie pour son choix.

Selon Adama Coulibaly, habitant de Médina-Coura que nous avons rencontré au centre Mamadou Diarra, son vote est un devoir citoyen. « J’ai accompli mon devoir citoyen au bureau N°4 », a laissé entendre M. Coulibaly à sa sortie.

Pour AdamaCoulinaly, la crainte du coronavirus ne doit pas être une raison pour ne pas voter. « Moi, je pense que les gens n’ont qu’à respecter la distanciation sociale d’un mètre et demi », rappelle-t-il. A ses dires, l’Etat a pris tous les dispositifs nécessaires. « Dès la porte, tu te laves les mains avec du savon ; quand tu rentres dans un bureau de vote, on te donne un cache-nez. Et après le vote, tu le laves les mains avec du gel alcoolique », explique-t-il. Ces différentes mesures mises en place sont suffisantes pour Adama Coulibaly de se protéger contre le coronavirus afin de voter.

Confiant des mesures, Adama Coulibaly estime que chacun est libre de voter. Il suffit de se laver les mains avec du savon pour être à l’abri du risque de se faire contaminer. « Tout le monde peut venir voter sans problème sauf si tu cherches autre chose après le vote », affirme-t-il.

Si voter est un devoir citoyen pour Adama Coulibaly, Moussa Coulibaly a effectué le sien pour garder la confiance de son ami candidat. Il affirme avoir peur de la pandémie, mais ne veut pas être la raison de l’échec de son candidat. « Vraiment, j’ai peur de la pandémie, mais je suis venu voter. M’approcher de la masse, je ne l’aime pas. Je le fais, mais je vais me laver les mains, tout en les désinfectant. J’ai voté à cause d’une connaissance parce qu’elle nous a rendu beaucoup service. Ma voix peut être la cause de sa victoire, c’est pourquoi je suis venu voter pour lui », argumente-t-il.

Assan Diallo, pour sa part, avec les mesures barrières, dit n’avoir pas peur de la pandémie. « Je n’ai pas peur de la maladie parce que je suis déjà protégée. J’ai le masque, des gants ; il y a aussi le savon et du gel à la porte. S’il y a ceux-ci, ça veut dire qu’on peut venir voter sans problème », indique-t-elle. Très rassurée par les dispositifs sanitaires, elle invite les autres à effectuer le vote. « Je demande aux autres de venir voter parce que si tu ne votes pas, tu n’as pas la conscience tranquille. Quand tu restes à la maison alors que les députés sont nos représentants, tu ne peux rien dire après leur élection », conclut-elle.

Quant à Awa Djilla, elle a voté pour sa candidate de l’Adema, mais sous la peur du coronavirus. « J’ai peur de la pandémie, je suis du corps médical et nous sommes menacés en longueur de la journée par cette maladie », s’inquiète-t-elle. Mais, quand il s’agit des élections, c’est un devoir civique, poursuit-elle. Pour Awa Djilla, ces élections se déroulent bien à son entendement. Ce qui l’a encouragée de voter. « Les mesures d’hygiène sont prises ; je vois que tout le monde est presque protégé », a conclu Awa Djilla.

Oumar SANOGO
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