La lutte contre la pandémie du coronavirus enclenchée par nos plus hautes autorités risque de prendre le plomb dans l’aile. En effet, pour protester contre le non-respect des engagements pris par le Gouvernement et le non-paiement des émoluments de certains de leurs militants, les comités syndicaux des différentes structures de santé de Bamako et de Kati projettent de paralyser le secteur, à travers une grève de 72 heures allant du mardi 5 au vendredi 8 mai, suivie d’une une grève de 120 heures allant du lundi 11 au vendredi 15 mai 2020, en cas de non-satisfaction.
Selon les responsables syndicaux, c’est à l’issue des assemblées générales des travailleurs convoquées à cet effet dans les différentes structures courant mars et avril 2020 que les militants ont exigé la satisfaction des points de revendications, notamment mettre le personnel “Bi-engagés” lésé dans ses droits, à travers le paiement intégral de leurs arriérés d’émoluments, l’intégration les dits émoluments dans leur salaire, l’uniformisation desdits émoluments dans toutes les structures, la relecteur de la convention hospitalo-universitaire, en y associant tous les acteurs Aussi, les organisations syndicales exigent le parachèvement du processus d’intégration dans la fonction publique de l’Etat du personnel contractuel dont les dossiers ont déjà été traités en tenant compte de leur nouvelle situation administrative et en régularisant la situation de ceux déjà intégrés.
Par ailleurs, les syndicats demandent, entre autres, la prise en charge gratuite des soins médicaux et du médicament du personnel socio sanitaire soumis à l’Amo, conformément au décret 002 – 311 du 04 juin 2012 ; l’amélioration des conditions de travail des CHU et des hôpitaux concernés à travers le recrutement du personnel qualifié ; l’amélioration et l’adaptation des plateaux techniques en tant compte de nouveaux défis sanitaires ainsi que l’octroi et l’augmentation substantielle de primes de fonction spéciales, des primes de garde et des primes de monture. Boubacar PAÏTAO