Le mois de ramadan, fera son grand retour cette année dans des circonstances exceptionnelles liées à la pandémie du Covid-19.
Le jeûne étant le 3è pilier de l’islam, est obligatoire pour chaque musulman en état d’accomplir son devoir. Ce mois sera accompli difficilement, il intervient dans un contexte marqué par la pandémie du coronavirus.
Selon Ali Toungara sociologue, “lorsqu’on annonce le ramadan dans le contexte malien, les inquiétudes se font entendre relatives à la cherté de la vie. Mais la particularité de cette année réside dans le fait qu’au-delà de difficultés objectives, beaucoup sont dans les situations difficiles. Ce mois extrêmement difficile pour des raisons évidentes, les difficultés sont liées à un long ralentissement des activités. Qu’elle soit éducative, commerciale… Toutes les activités sans exception ont connu un recul net en termes d’engoulements, qui faisait l’objet de fluidité. Personne n’est épargné par cette urgence sanitaire“.
L’urgence sanitaire vient s’ajouter à de réelles difficultés. Les communautés en proie à l’insécurité, l’autosuffisance alimentaire, vivent le calvaire au quotidien selon M. Toungara. “L’Etat doit impérativement jouer sa partition, il s’est engagé à le faire mais l’Etat pourrait difficilement toucher les personnes qui sont réellement dans le besoin, qui doivent bénéficier de façon effective des différentes mesures. Aucun travail au préalable n’a été fait pour arriver à la catégorisation socioprofessionnelle non identifiés. L’accès au service de base avoir un compteur à l’EDM ou Somagep est un luxe pour les personnes vulnérables, déshéritées de l’eau et de l’électricité alors comment venir en aide à des personnes non identifiées ?“, précise-t-il.
La foi est dans les tiroirs lorsqu’il s’agit de faire du profit, du gain. “L’islam dans son authenticité que se soient les Tidianites, les Salafistes… Ils sont tous d’accord que dans les situations d’urgence qui dépasseraient l’entendement humain, en se référant aux textes sacrés musulman les portes de sorties ont été données dès les premières ères de l’islam en aucun cas on ne peut prétendre justifier les attroupements au nom du référentiel musulman. Les contextes soutenant les points de vue théologique s’il y’a une urgence sanitaire, on ne devrait pas se rassembler mais malheureusement les gens ne sont pas dans les textes saints, dans le réel mais dans le sensationnel. Je pense que la phobie de se voir contaminé par cette pandémie poussera beaucoup à se retirer de tout lieu de culte. Nous allons assister à une diminution effective dans les mosquées, les nombres de rang ont diminué cela dû à l’auto-exclusion, l’auto-fermeture. Le Mali manque de repère car chacun agira comme bon lui semblera. Il n’est pas évident de contenir cette pandémie pendant le mois de ramadan. L’hypothèse d’une propagation à une vitesse étonnante est soutenable car le ramadan est aussi synonyme de retrouvaille“.
“Je conseille le respect des mesures barrières, et aussi un conseil aux contrevenants qui ne croient pas en cette maladie, sachez qu’elle est belle et bien réelle. Gardons l’esprit de tolérance que l’islam nous enseigne et referons-nous au Saint Coran, aux Saintes écritures. Le ramadan ne doit pas être synonyme de cherté surtout avec ce Covid19 dans les environs“. Conclut Ali Toungara sociologue.