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Début du mois de ramadan: Gao suffoque déjà !
Publié le dimanche 26 avril 2020  |  GAO INFOS
Aéroport
© Autre presse par DR
Aéroport de Gao
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A peine le début du mois de ramadan, les démons spéculateurs de prix ont recommencé leur exercice favori. Ainsi, pour ne pas déroger à la tradition face à une autorité fragilisée, les prix des denrées de premières nécessités ont pris l’ascenseur. Sur le marché le prix de certains produit ont littéralement doublé voir même triplé. Jadis connu pour ses prix relativement supportable, la ville de Gao suffoque du fait de la fermeture des frontières des pays voisins. Une pénurie s’installe donc !

Le lait, la farine et le sucre connaissent aujourd’hui une pénurie très préjudiciable au bon déroulement du mois de carême à cause de la fermeture des frontières des pays ravitailleurs, tel que l’Algérie et le Niger. Cette flambé des prix s’ajoute à une insécurité alimentaire que la région vit depuis le début de la crise politico-sécuritaire en 2012.

Malgré les apports des ONG, le prix du mil et du riz connaît également une montée très inquiétante. Les commerçants qui sont censés réguler les prix au bénéfice des pauvres sont devenus des prédateurs qui sont prêts à vendre leur âme au diable. Ainsi, la population de Gao fait face à une supercherie dans laquelle chacun profite du malheur de ces concitoyens pour s’enrichir. La Direction Régionale du Commerce et de la Concurrence, la commission en charge de la régularisation des prix et les associations des consommateurs sont inexistants. La population est systématiquement abandonnée à elle-même. Jugez en vous-même. Le paquet de lait qui jadis était vendu à 1100 f est aujourd’hui à 2000 f voir 2200 f.

Le kg du sucre passe de 350 à 700F. Le kilo de riz de 350 à 500 ou 600 par endroit. Le litre d’essence qui était cédé à 600 F est grimpé à 900F ou 1000F. Le sac de charbon passe de 3000F à 4000 ou 5000 par endroit. Etranglée par les mesures sanitaires prises dans le cadre de la gestion du coronavirus, la population de Gao interpelle les autorités. Ce cri de cœur d’une population en détresse doit être entendu, sinon les conséquences risques d’être fâcheuses.
A.Toure

www.gaoinfos.com
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