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Ali Dolo maire de Sangha: «Nous ce qui nous tue, ce n’est pas le coronavirus mais la guerre»
Publié le dimanche 26 avril 2020  |  aBamako.com
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© aBamako.com par A S
La Marche du Collectif des associations des jeunes de la région de Mopti résidant à Bamako
Le Collectif des associations des jeunes de la région de Mopti résidant à Bamako a organisé une marche à Bamako le 21 Juin 2019 pour dénoncer les massacres perpétrés à la population du centre du Mali.
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Au moins douze personnes ont été tuées mardi dans l’attaque de plusieurs villages du centre du Mali en proie à des violences jihadistes et intercommunautaires, a déclaré jeudi à l’AFP le maire de l’un d’entre eux, Sangha.

«Des terroristes peuls se sont regroupés il y a quatre jours dans la forêt (non loin des villages attaqués) et mardi, ils sont passés à l’attaque», a dit Ali Dolo, maire de cette commune rurale joint au téléphone. Les assaillants ont volé près de 500 têtes de bétail, a-t-il ajouté. Le bilan a été confirmé par le cousin d’une victime s’exprimant sous le couvert de l’anonymat et par un rapport interne de l’ONU. «Entre 16h et 21h (...) de présumés hommes armés peuls ont attaqué plusieurs localités à proximité du village dogon de Tireli, approximativement à 30 km à l’est de Bandiagara», l’une des principales villes du centre, dit le rapport de l’ONU consulté jeudi.

«Ils sont venus à plus de cinquante motos, deux par deux (sur chaque moto). Pour l’instant, on a retrouvé douze corps», a dit le cousin d’une victime, ajoutant que six personnes étaient toujours portées disparues. «Nous ce qui nous tue, ce n’est pas le coronavirus mais la guerre», a déclaré Ali Dolo. Le centre du Mali est le théâtre d’un grand nombre de violences depuis 2015 et l’apparition d’un groupe jihadiste emmené par le prédicateur peul Amadou Koufa, qui a largement recruté parmi sa communauté, et a rejoint le Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans (GSIM), principale alliance jihadiste du Sahel affiliée à Al-Qaïda, dès sa création en 2017.

Les attaques, souvent suivies de représailles, se sont multipliées. Elles ont pris un tournant intercommunautaires entre les Peuls, majoritairement éleveurs, et les ethnies bambara et dogon, qui pratiquent essentiellement l’agriculture.



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