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Le Président de la Coalition Contre la Partition du Mali “IGDAH – MALI TÈ TILA” A Monsieur le Ministre de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation
Publié le lundi 27 avril 2020  |  L’Agora
Journée
© aBamako.com par fousseyni
Journée nationale des Communes du Mali
Bamako, le 22 decembre 2017 le président IBK a présidé la Journée nationale des Communes du Mali au palais des spotrs. Photo: Boubacar Bah dit Bill, président de l`AMM.
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Objet : Appel au respect de la légalité républicaine et au patriotisme !
Monsieur le Ministre, A la lecture de votre lettre N° 001100/ MATD-SG du 9 avril 2020 et votre décision N°000148/ MATD du 15 avril 2020, nous, Coalition contre la Partition du Mali ‘‘IGDAH-MALI TÈ TILA’’, nous en appelons au respect de la légalité républicaine par le gouvernement en général et en particulier, au patriotisme et à la sagesse de monsieur le ministre de l'administration territoriale.
Monsieur le ministre,
Le Gouvernement doit impérativement éviter l’organisation d’élections législatives dans des conditions d’application discriminatoire et sélective pour faire plaisir à une catégorie « privilégiée » de citoyens alors que les Maliens doivent être traités avec justice et équité en matière de droits et devoirs.
Une réorganisation administrative et territoriale ne se fait qu’en position de force et en temps de stabilité au moins sociopolitique. Au-delà de toute considération politique ou partisane, il est inutile de relever que l'heure est gravissime avec la crise sociopolitique et sécuritaire qui perdurent et le fait que les Maliens avaient, en 2018, désavoué l’étrange projet de découpage territorial unilatéral et inique, initié puis abandonné par votre prédécesseur.
Actuellement, sous la menace de la pandémie à Coronavirus, nous estimons que ce n'est pas le moment pour enfoncer davantage le Mali dans un bourbier dont nul ne saurait prévoir l'issue. Nous voulons rappeler aux uns et autres de savoir raison garder parce qu’avec tant de mensonges, de dénis, de fuites en avant, d’actes d’apatridie et d’obsessions antirépublicaines, le Mali finirait par sombrer brutalement et inexorablement.
Qu’Allah nous en Préserve ! Pendant que nous y pensons, avez-vous invité la plate-forme pro-républicaine ainsi que la société civile sédentaire ou nomade originaire des régions du Nord du Mali ?
Où est l’inclusivité prônée par l’accord d’Alger ? Nous faisons nôtres les déclarations de nos prédécesseurs qui condamnent vos actions et qui les trouvent irréfléchies, anticonstitutionnelles et dévastatrices par rapport à la cohésion sociale et l’unité du Mali. Expliquez-nous comment Almoustrat qui a déjà participé aux votes du 29 mars 2020 dans la circonscription de Bourem, peut faire encore l’objet d’élection législative par les mêmes électeurs ? Quant aux autorités dites intérimaires, sachez-le et gardez-le définitivement car, ce n’est qu’une escroquerie d’État, un partage de pouvoir et un contrôle de pans de territoire du Mali, en dehors de toute légalité.
Qui ne serait pas favorable au déploiement de l’administration malienne à Taoudenit ou Ménaka mais pas sous le contrôle de bandits armés ou d’irrédentistes ou de narcotrafiquants encore moins de terroristes. En prenant référence au dialogue national inclusif (DNI), devenu la ‘‘boussole magique avec des solutions miraculeuses’’ du gouvernement, il y a beaucoup de recommandations qui sont prioritaires telles que la révision de l’accord d’Alger par rapport à ces nouvelles élections législatives et autorités dites intérimaires insensées et illégales. Malheureusement, vous voulez nous faire croire que c'est en application de l'accord d'Alger. Non là, vous dépassez vos prérogatives en tant que ministre. Nous pensons que la priorité du Mali, au-delà de tout ce qu'on peut imaginer, est de cantonner les mouvements armés et de lutter contre l’insécurité au sens large du terme, d’assainir la loi électorale, de doter chaque malien de carte biométrique et nous insistons sur le mot biométrique. Cela devrait être le souci premier de la Communauté Internationale et du Gouvernement du Mali. A défaut, nous en appelons au bon sens, au sens du nationalisme, au sens de la responsabilité des dirigeants de ce pays et à celui des maliens de l'intérieur et de l'extérieur, de laisser le Mali respirer, de laisser les pauvres maliens vivre paisiblement. Nos dirigeants doivent penser à l’avenir de ce pays et à la nation entière, dans la dignité et le respect des principes républicains. Nous ne voulons pas d'un pays divisé. Nous ne voulons plus de problèmes dans notre pays, nous ne voulons plus d'actes d'incivisme dans notre pays. Ce que nous voulons, c'est un Mali Un et Indivisible et en Paix. Pour terminer, nous disons aux caciques de la CMA qui sont à la base de la crise sécuritaire au Mali, que nous avions pensé à un moment donné, qu'ils étaient sincères après la Conférence d'Entente Nationale et après le DNI. Mais, nous nous rendons compte qu'ils sont toujours cramponnés sur leur projet de partition du Mali. La CMA fait tout pour gagner du temps mais sa position sur la partition du pays n'a pas évolué. Le Gouvernement du Mali et les séparatistes de la CMA doivent nous expliquer pourquoi le conflit ne finit pas. A moins que vous soyez de connivence avec eux ? Est-ce que c’est pour donner l’opportunité à votre parti, Monsieur le ministre, d’avoir plus de députés ou élus ou de s’enrichir ? Le moment venu, le Peuple saura se faire entendre par tous les moyens légaux à sa disposition ! Que Dieu bénisse le Mali ! Amine.
Le Président de la Coalition Abdel Kader Maïga

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