PolitiqueAffaire ministère de la Défense contre Cheicknè Sylla, alias « Colonel » : Le visa du contrôle financier imité sur deux contrats La BCS, complice de faux en écritures
L’affaire d’escroquerie, de faux et usage de faux, de faux en écriture et complicité qui oppose le ministère de la Défense au richissime homme d’affaires, Cheicknè Sylla, alias « Colonel », PDG de Motors Leader Africa SARL (GMLA Africa), révèle chaque jour des détails importants. En effet, le « Colonel », un opérateur habitué du département de la Défense s’est auto attribué deux (2) contrats de marchés de livraison de véhicule, au profit des FAMa. Ces contrats prétendument signés le 18 février 2020 par le ministre de la Défense et des anciens Combattant et son DFM, extérieurement visés par l’ancien délégué financier, Toumaï Traoré, présentement Directeur régional du contrôle financier de Gao, ont été utilisés pour un nantissement au niveau de la Banque commerciale du Sahel (BCS).
Le premier contrat est évalué à 447 millions de FCFA et le second à 338 millions de nos francs. Les deux documents ont été déposés à la BCS, sans l’enregistrement aux impôts, s’il vous plait. Une première preuve de la complicité de la Banque.
Ensuite, au lieu d’informer le ministre contre décharge par voie d’huissier du nantissement du contrat, conformément à l’orthodoxie, la BCS a préféré lui a envoyé une simple correspondance pour confirmation desdits contrats. Là également, la correspondance du ministre a été interceptée par le richissime escroc, Cheicknè Sylla. Ce dernier s’est permis, lui-même, de répondre à la place du ministre, alors qu’en la matière, c’est bien le DFM ou son adjoint qui réplique, pas le ministre lui-même.
La complicité de la Banque l’a conduite à fermer diaboliquement les yeux sur la procédure, en traitant avec célérité le nantissement demandé, soit 600 millions de nos francs.
En tout cas, après moult vérifications, le ministère de la Défense n’a pas confirmé l’authenticité des deux contrats. Pour lui, la signature du ministre et du DFM ont été imités. Quant à l’ancien délégué contrôle financier dont le visa est apposé sur lesdits documents, il n’était pas en service à la date du 18 février, sa passation ayant lieu bien avant, le 3 ème jour du même mois.
Joint par téléphone, Toumaï Traoré jure la main sur le cœur qu’il n’était pas au courant desdits contrats, et qu’avant sa mutation, aucun contrat n’a été passé au titre de l’année 2020.
En raison du faux en écritures, le ministre et son DFM ont porté plainte auprès du Pool économique et financier. Le très discret Bassékou Berthé a pris l’enquête en main, depuis deux semaines.
Les responsables du DFM du ministère de la Défense et ceux de la BCS ont déjà été entendus. Informé que le pot aux roses a été découvert, Cheicknè Sylla, lui-même, a fait éventer l’affaire, à travers des fanfaronnades et autres accusations. Apeuré, il s’est planqué à Bamako, dans un lieu sûr, avant d’être aperçu le vendredi dernier, à la Cité administrative et au DFM de la Primature pour fanfaronner. Mieux, selon un de ses proches, il a même appelé l’enquêteur Bassékou Berthé pour lui dire qu’il est à Bamako et qu’il se tient à sa disposition.
Manifestement, Cheicknè Sylla tentera à tort ou à raison de charger des personnalités auxquelles, il a fait des cadeaux en espèces ou en natures.
Probablement, il sera entendu cette semaine, et la procédure au niveau du parquet entrera dans sa phase décisive.