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Monde rural : 58 milliards de FCFA pour financer le Projet inclusif des filières agricoles du Mali
Publié le lundi 27 avril 2020  |  Le 22 Septembre
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Intervenant dans cinq régions administratives, Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti, ce projet approuvé pour une durée de six ans allant de 2019 à 2024 est financé par le FIDA, le Royaume du Danemark, le Gouvernement du Canada et le Gouvernement malien
Ce jeudi, 23 avril 2020 s’est tenue la première session extraordinaire du Comité de pilotage du Projet de financement inclusif des filières agricoles au Mali. Les travaux étaient conduits par Mme Safia Boly, ministre de la Promotion de l’investissement privé, des Petites et Moyennes Entreprises et de l’Entreprenariat en présence des partenaires.

Le dit projet INCLUSIF intervient dans cinq régions administratives du Mali (Kayes, Koulikoro, Sikasso, Ségou et Mopti). Il est approuvé pour une durée de six (06) ans de 2019 à 2024 et est financé par le FIDA, le Royaume du Danemark, le Gouvernement du Canada et le Gouvernement du Mali pour un coût global de 58 milliards de FCFA.

Selon Mme le ministre, ces différents appuis traduits en activités ont permis de dégager un budget global d’accompagnement de 23 751 572 052 de FCFA étalé sur les années 2020 et 2021 et repartis en ressources d’urgence, ressources à court terme et ressources à moyen terme.

A l’urgence, c’est-à-dire à partir du mois de mai 2020 jusqu’au 31 décembre 2020, le budget nécessaire est de 8 033 271 083FCFA.

Dans le court terme, c’est-à-dire pour la première moitié de l’année 2021, le besoin en budget sera de 9 190 525 072FCFA.

Dans le moyen terme, c’est-à-dire pour la deuxième moitié de l’année 2021, le budget de l’accompagnement a été estimé à 6 527 775 897 FCFA.

Le dispositif de soutien mis en place s’appuiera sur le Projet INCLUSIF opérationnel dans les 5 régions du Mali et dans 29 cercles. Au besoin des personnes ressources pourront faire l’objet de consultations pour diligenter les actions.

Au titre des OPA (Organisations professionnelles paysannes) :

Dans cette crise, les Organisations professionnelles agricoles (OPA) auront du mal à accéder aux facteurs déterminants qui conditionnent l’opérationnalisation de leurs activités en général et de la campagne agricole en particulier.

Il s’agit de l’accès aux produits et services des institutions de financement rural (crédit, épargne, assurance agricole) qui seront réduits du fait de la faible activité sur les comptes. L’offre de service financier devient ainsi insuffisante face aux besoins classiquement exprimés par les clients dont les OPA. Ce contexte difficile désorganise l’agenda agricole, impacte l’animation de l’économie rurale et agricole et risque d’affecter les capacités de production des OPA et de leurs membres.

L’accès aux marchés des intrants agricoles, (semences, engrais, pesticides, aliments bétail etc…), et la réduction drastique du pouvoir d’achat des consommateurs, contribueront ainsi à affecter les moyens d’existence et de sécurité alimentaire et nutritionnelle des organisations professionnelles agricoles. Le manque à gagner résultant de la réduction des envois de fonds de la diaspora affectera la sécurité des revenus des ménages.

Bréhima DIALLO
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