La Direction générale des douanes a annoncé vendredi 17 avril des mesures drastiques interdisant l’exportation et la réexportation des produits comme le riz, le mil, le sucre, le lait, les pâtes alimentaires, l’huile, l’aliment-bétail, le gaz butane, les masques et les hydro-alcooliques. Cette interdiction intervient dans un contexte macro-économique difficile du fait des conséquences économiques du covid-19 et l’insécurité, ont précisé les autorités. La mesure devrait assurer la continuité de l’approvisionnement de nos marchés locaux en denrées de première le mois de Ramadan et même après. Cette mesure sera en vigueur jusqu’à nouvel ordre, selon le patron des gabelous.
Au Mali, la situation économique cette année est dans une phase critique et cela se ressent partout.Les moments sont critiques. Au moment où le mois de carême commencent, la population malienne en général et celle bamakoise en particulier fait de plus en plus face à la « dèche » et cela n’est pas un secret de polichinelle. Alors que, ce mois est celui des doubles dépenses. Aujourd’hui, on se limite juste à l’achat de l’essentiel et non à ce que l’on veut. Trois jours à peine du début du mois du ramadan, bon nombre de familles bamakoises sont inquiètes déjà. Si cette période est un l’un des moments forts du calendrier musulman, le ramadan, un mois de jeûne et d’introspection. Il n’en reste pas moins que c’est une période où les prix des produits de première nécessité s’envolent au grand désarroi des familles aux revenus modestes. Du coup, les chefs de famille, surtout les moins nanties ne savent plus à quel saint se vouer.
Les soldats de l’économie font attendre leur bruit de botte à travers cette mesure.