Après avoir mis un tiers de son personnel en congé technique, l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) est l’une des structures obligées de s’adapter à la réalité du Covid-19. Malgré les difficultés financières, son rôle d’intermédiaire est aujourd’hui très crucial.
À l’heure de cette pandémie de coronavirus, nombreux sont les secteurs qui sont touchés. En dehors de ses pertes économiques dues à l’interdiction des vols commerciaux, l’Agence nationale de l’aviation civile (Anac) est de loin la structure qui fait le sacrifice. Selon Oumar Mamadou Ba, directeur de l’Agence, en cette période de pandémie, il s’agit d’une situation exceptionnelle. Et comme dans toute situation exceptionnelle, on emploie des mesures adaptées. Il a aussi mentionné que l’Agence nationale de l’aviation civile fait des bénéfices grâce aux vols commerciaux.
À l’en croire, l’Anac joue un rôle de facilitateur entre l’aéroport, l’Asecna et les autorités. «Depuis que nos autorités ont ordonné la fermeture, nous avons pris toutes les dispositions. Nous sommes toujours à l’écoute », affirmera-t-il.
Parlant de la situation des Maliens de l’étranger, il dira que ce n’est pas la joie de voir ses compatriotes dans cette situation de détresse. Selon lui, les négociations sont en cours avec les pays qui veulent venir récupérer leurs compatriotes.
Faut-il le rappeler, depuis la fermeture des frontières, nombreux sont les Maliens qui sont coincés à l’étranger. «Nous avons cependant envoyé une correspondance à toutes les ambassades et consulats pour qu’ils enregistrent les Maliens qui y sont. Notre structure est là pour exécuter les ordres transmis par les supérieurs. Il y a 150 Maliens bloqués au Maroc. Et 80 aux Émirats arabes unis. Les avions qui atterrissent à notre aéroport, même en détresse, ni les passagers ni les pilotes ne sortent. C’est pareil pour les cargos », a-t-il dit.