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Mali: le plus grand camp de déplacés de Bamako part en fumée
Publié le mercredi 29 avril 2020  |  AFP
Incendie
© aBamako.com par Momo
Incendie a l`ACI
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Un incendie a ravagé mardi le principal camp informel de déplacés de Bamako, où plus de 1.000 personnes ayant fui les violences dans le centre du Mali ont trouvé refuge, a constaté un journaliste de l’AFP. Aucun bilan humain n’était disponible mardi en milieu d’après-midi. Les dégâts matériels sont en revanche très importants: le camp dit de "Faladié", composé de huttes de fortune installées sur une décharge du sud de la capitale malienne, a été réduit en cendres. "Des gens ont mis le feu à des déchets pour les brûler et avec le fort vent aujourd’hui tout a pris feu en fin de matinée, c’est une catastrophe", avance Ibrahim Maïga, un déplacé rescapé de l’incendie, qui s’est éteint dans l’après-midi.Le camp est habité en très large majorité par des Peuls du centre du Mali, plus de 1.000 personnes, selon les acteurs humanitaires travaillant sur place, chassées par le cycle de violences jihadistes et intercommunautaires, souvent entremêlées. Il borde un marché au bétail.Le site était nappé mardi après-midi dans un imposant nuage blanc. Dans les allées du camp, les flammèches continuaient de scintiller.Dans le marché au bétail, les animaux braillent. Ibrahima Maïga est à la recherche de ses 50 boeufs, qui sont au Sahel la principale source de revenus de millions d’éleveurs. "On en a vu 13 là-bas, les autres ont disparu", dit-il. Dans les rues adjacentes de la décharge, sur le goudron, une vache courait au milieu de la route entre les taxis. Devant un tas de cendres à l’intérieur du camp, Aminata Diallo regarde son ancien logis. "Cela faisait deux ans que j’habitais là. Je viens du cercle de Bankass, j’ai laissé ma vie là-bas à cause de la guerre et de nouveau je perds tout", dit à l’AFP cette femme de 38 ans. De la hutte, rien ne subsiste sinon une marmite et de maigres fondations en bois qui achèvent de se consumer. La Protection civile malienne et des pompiers de la Mission de l’ONU au Mali, la Minusma, étaient dans l’après-midi toujours à pied d’oeuvre.
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