C’est l’une des plus grosses bêtises par laquelle l’Urd, la famille politique de Soumaïla Cissé, s’est illustrée avec sa tentative maladroite de jouer sa partition dans la libération de son président des griffes djihadistes. Non satisfaite ne s’en être maladroitement prise par la mise en place d’un comité de crise propre au parti, le BEN renchérit en optant pour une approche très peu optimale et peut-être même périlleuse. Elle a notamment choisi la voie de la pression pour obtenir la libération de sa figure de proue, chose que les preneurs d’otage – à défaut de lui être indifférents – pourrait bien percevoir comme un défi voire une épreuve de force. Et dire aussi que le modus operandi choisi jure avec les techniques de communication appropriées. Sur les affiches de la grande campagne de plaidoyer en faveur de Soumi, l’image utilisée est illustrative de tout sauf de la tragédie qu’incarne l’épisode. Comment veut-on plaider la cause d’un otage en détresse – interpeler qui de droit ou attendrir l’opinion sur son sort dramatique – en le présentant avec un sourire et une gaité aussi défiants ? Les communicateurs de l’URD doivent revoir leur approche et stratégie en direction des cibles de leur message.