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Résultats 2e tour des législatives : Des candidats et partis politiques crient au tripatouillage
Publié le mercredi 29 avril 2020  |  le Temoin
dépouillement
© aBamako.com par A S
dépouillement des bulletins de vote
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Trois jours après la proclamation des résultats provisoires des législatives du 19 avril 2020, des candidats et partis politiques crient déjà à la falsification en commune V du district de Bamako, dans les régions de Mopti (circonscriptions de Mopti, Tenekou Douentza), Tombouctou (Gourma Rharou) Ségou (Ségou). Ils l’ont manifesté soient par des marches, de communiqués ou de requêtes auprès de la Cour constitutionnelle.
A Mopti lors d’une marche de protestation, préfet et sous-préfet sont accusés de bourrage des urnes par la population, qui dit proteste contre ce qu’elle qualifie de «vol et tyrannie» Dans les communes de Dialloubé, Koubaye, Sasalbé, Soye, Ouroumodi – où les sous-préfets sont délocalisés à Mopti depuis des années pour cause d’insécurité -, il n’y aurait pas eu de vote, selon les habitants. Seulement voilà : selon les résultats provisoires l’alliance Adema-URD-RPM vient en tête avec 54, 76 des voix contre 45,24 pour son adversaire l’alliance Yelema-PS-UDD. Sur sa page Facebook, le président du parti UDD, l’ex ministre Tiéman Hubert affirme qu’à Dialloubé les bureaux n’ont fonctionné que pendant deux heures et que moins de 10.000 électeurs ont voté dans cette commune. À Koubaye et Ouromody où personne n’a voté, des urnes auraient été pourtant bourrées et acheminées vers la préfecture «afin qu’il procède à la manipulation nécessaire». Ces résultats sont fabriqués, a conclu le président de l’UDD en maintenant avoir gagné les élections à Teninkou avec une différence de 96 voix si 200 voix fraîches et opportunes n’étaient fournies au bénéfice des perdants, pour le compte du village de Dioboye dans la commune de Sougoulbé où il n’y pas eu de vote. A Douentza, sur les 15 communes que compte la circonscription électorale, juste 5 communes ont voté. Et dans ces 5 communes, l’alliance ADEMA-ASMA aurait gagné avec plus de 70% des voix. Au niveau des 10 autres communes, aucuns des bureaux de vote n’a ouvert, pour cause de présence djihadiste. A Douentza toujours, les candidats donnés perdants par les résultats provisoires s’étonnent que 100. 000 personnes aient voté dans une localité sous occupation djihadiste.

L’Alliance Pour la République (APR) a, dans un communiqué, dénoncé un banditisme électoral à Gourma Rharou et pris l’opinion nationale et internationale à témoin d’une spoliation de ses droits politiques, électoraux, juridiques et citoyens. Ce banditisme électoral, selon lui, s’est poursuivi par des pratiques honteuses se caractérisant, entre autres, par l’intrusion visible de l’administration régionale, le bourrage des urnes (cas des 11 bureaux de vote de Benguel), la confiscation et la destruction du matériel électoral, une déclaration publique avec preuve sonore du candidat du RPM, déclarant tout faire pour empêcher le déroulement du scrutin du second tour dans des communes dont Gossi. Pis, l’administration régionale et locale, garante de la bonne organisation du scrutin et de la neutralité, a fait une intrusion scandaleuse en faveur du candidat du RPM, privant les communes de Gossi, d’Adjora et d’Inadjatafane de leurs droits de vote.

A Ségou également la population, avec à sa tête Mamadou Sylla, candidat de l’URD en alliance avec l’Asma-MPM-UDD-Codem, a également battu le pavé pour protester contre les résultats provisoires qui annoncent l’alliance RPM-Adema-Adp-Maliba gagnante avec 54, 54. Dans sa déclaration liminaire, le candidat Sylla dit ceci : «Ceux-là qui ont brulé les urnes et motos ne sont pas des bandits armées. Ils sont connus de tous. C’est quand le parti Fare s’est rallié à notre cause, sachant la victoire inévitable, qu’ils ont payé des gens pour aller commettre ses actes contraires au jeu électoral. C’est un recul de la démocratie. Nous ne reconnaissons pas ces résultats et réclamons justice et l’implication du président de la République, du Premier ministre et de son gouvernement sans lesquels il n’y aura plus d’élection au Mali. »

En commune IV et V du district de Bamako, les deux protagonistes réclament tous la victoire. Moussa Mara contre Hamady Sangaré en commune IV et Moussa Timbiné contre l’alliance Adema-URD.

Enfin, à Bougouni, la CSD Mogotiguiya, arrivée en deuxième position avec une différence de 0,40% compte sur ses requêtes et plaintes introduites auprès de la cour constitutionnelle en assurant que sa victoire est proche



Amidou Keita
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