La Mauritanies est prête à participer à la force de l’ONU au Mali, la Minusma, mais seulement dans la zone frontalière entre les deux pays, a déclaré mercredi le président mauritanien Mohamed Ould Abdel Aziz.
"Nous avons fixé nos conditions: notre intervention doit se faire par le déploiement de nos forces du côté de nos frontières" avec le Mali "et non en d’autres lieux" de ce pays, a déclaré M. Ould Abdel Aziz lors d’une "rencontre avec le peuple" à Néma dans le sud-est de la Mauritanie, près du Mali.
Selon lui, la Mauritanie veut ainsi "éviter de se couper de ses forces, en assurant la sécurité de ses lignes d’approvisonnement".
"Nous sommes prêts à participer à la Minusma si ces conditions sont
acceptées" par le gouvernement malien, a-t-il souligné, affirmant que
"personne ne peut nous dicter ce que nous devons faire, ceci relevant de notre décision souveraine".
Nouakchott avait promis de participer à la Minusma à hauteur de 1.800 hommes, mais des "détails techniques" ont retardé son déploiement.
Le Mali avait demandé que les soldats mauritaniens se déploient à sa frontière avec le Niger ou le Burkina Faso, a indiqué é à l’AFP une source officielle mauritanienne.
Une délégation mauritanienne, conduite par le Premier ministre Moulaye Ould Mohamed Laghdaf, avait été dépêchée à Bamako mi-juin auprès du régime de
transition du président Dioncounda Traoré qui avait maintenu ses exigences, selon la même source.
La Minusma compte actuellement quelque 6.300 hommes au Mali,
essentiellement de pays africains, et doit doubler ses effectifs d’ici la fin de l’année.
Le président mauritanien a par ailleurs affirmé que son armée a été
reconstruite et mise à niveau pour assurer la sécurité du pays et que dans ce cadre il peut affirmer que son "programme électoral en matière de securité a été réalisé à plus de 100%".