Le secrétaire général de l’Union National des Travailleurs du Mali (UNTM), Yacouba Katilé, a animé, hier, mardi, 28 Avril 2020, au siège de l’Untm, une conférence de presse dans le cadre de la célébration de la fête du 1er mai. Pas de festivité de 1er mai cette année ; pas de dépôt de nouvelles doléances auprès des autorités, à cause de la situation du pays. Ce sont les points saillant des annonces faites par Yacouba Kaitilé lors de cette conférence.
La fête du premier mai, fête des travailleurs du monde, selon Yacouba Katilé, ne sera pas célébrée cette année au Mali. Cela en raison du Coronavirus ou Covid 19 et de la crise sécuritaire que traverse le pays. Le 1er mai, dit-il, est l’occasion pour nous, travailleurs du Mali, de faire l’évaluation de nos doléances (ce qui a été réalisé, ce qui n’a pas été réalisé, les perspectives); se retrouver, échanger pour formuler d’autres doléances. Ça nous fait beaucoup de peine, regrette Katilé, qu’il ne soit fête cette année en raison des crises sanitaire et sécuritaire que vit le pays. On prend ça avec philosophie. Si Dieu nous donne longue vie, a formulé Yacouba Katilé, on fêtera encore beaucoup de 1er mai.
L’UNTM renonce aussi à déposer une nouvelle doléance cette année sur la table du gouvernement. «Contrairement aux précédentes années, cette année, nous n’allons pas formuler de doléances auprès du gouvernement. Nous allons observer une trêve vu la situation du pays. Mais tout en gardant un œil vigilant sur l’accord de gouvernance signé entre l’État et nous en 2019 », a précisé Katilé. Nous nous engageons dans cette dynamique, a fait savoir Yacouba Katilé, au vu de l’actualité du Covid-19 et de la situation sécuritaire du pays. Et pour aussi tendre la main à IBK qui a demandé d’observer une trêve sociale. Mais, ajoute Katilé, l’État aussi doit respecter son engagement. « Le gouvernement ne respecte pas généralement ses engagements. Et quand on reprend la grève, nous sommes traités de tous les noms d’oiseaux. Le gouvernement doit aussi diminuer son train de vie. Il faut que la trêve se sente à tous les niveaux. Et nous ne constatons pas cela. La preuve est que depuis novembre dernier, il n’y a pas eu de rencontres entre nous et l’actuel ministre du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique», a dénoncé Yacouba Katilé.
L’Untm, insiste Yacouba Katilé, sur le respect des textes, le traitement des cadre qui ont le même diplôme, ou qui partent à la retraite. « Des disparités existent entre personnes de même catégorie. C’est pourquoi on a réfléchi pour qu’on puisse mettre fin à la disparité au niveau des traitements en ce qui concerne les grilles indiciaires. Cela nous a amené à demander à l’État, de revoir cet aspect. En somme, après analyse, on a décidé de s’attaquer aux nombreuses violations pour donner les mêmes chances à tous les travailleurs, entre les citoyens, conformément à la charte africaine de droits de l’homme, de la Cedeao, la convention de l’OIT (Organisation international du travail). Par exemple, au niveau de la police nationale, certains camarades sont partis à la retraite à 62 alors qu’ ils devaient partir à 65 ans. Eux, ils sont frappés par cette injustice. Quand on a écrit le ministre de la Sécurité et de la Protection civile, il n’a pas répondu jusqu’à présent à notre lettre sur cette situation illégale. Le minimum c’était de nous dire il ya ceci ou cela », regrette Katilé sur cet autre attitude du gouvernement malien.
Autres sujets qui tiennent à cœur au premier responsable de l’UNTM, c’est la situation des compressés, la situation des partants volontaires à la retraite. « Ces des situations qui ont trop duré. Ce que l’individu mérite, il faut lui donner cela. C’est son droit après effort abattu. Refuser de payer le droit de quelqu’un est une violation flagrante des conventions internationales relatives au droit de travail. Au lieu de payer le dû des gens, l’argent public prend d’autres destinations qu’on ne connait pas» a indiqué Yacouba Katilé.
Hadama B. Fofana