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Sahel: l’armée malienne a commis 101 exécutions extrajudiciaires selon la Minusma
Publié le samedi 2 mai 2020  |  RFI
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© aBamako.com par Momo
Ouverture de la Conférence d’entente nationale
Bamako, le 27 mars 2017 le président IBK préside la Conférence d’entente nationale au palais de la culture
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La Mission onusienne déployée au Mali accuse également les forces nigériennes d'une trentaine d'exécution. Ces exactions ont été commises entre le 1er janvier et le 31 mars, selon une note trimestrielle de la division des droits de l'homme de l'ONU. Au total, 598 violations et abus des droits de l'homme ont été documentés pour les trois premiers mois de 2020.

C’est dans le cercle de Niono dans le centre du Mali que le nombre d’exécutions est le plus important. Selon la Minusma, 53 personnes y ont été tuées par les forces de défense et de sécurité malienne à compter du 27 janvier. Il faut rappeler qu’un jour plus tôt le 26 janvier 2020, une impressionnante attaque de jihadistes alliés au Groupe de soutien à l’islam et aux musulmans avaient couté la vie à 20 gendarmes à Sokolo dans cette mémé région.

De l’autre côté du fleuve, à la frontière avec le Burkina Faso principalement à Mondoro, les Forces armées maliennes (Fama) sont responsables de 46 exécutions sommaires. Au total, 32 cas de tortures, 32 cas de disparitions forcées, 101 exécutions et 116 arrestations arbitraires imputables aux forces maliennes ont été enregistrés les trois premiers mois de l’année 2020, écrit la Minusma. Une nette hausse des exactions par rapport à la fin de l’année 2019.

Mais les Maliens ne sont pas les seuls à être pointé du doigt dans ce rapport de la division des droits de l’homme des Nations unies. Les forces nigériennes sont accusées d’être responsable de 34 exécutions en territoire malien à la frontière avec le Niger.

Quels sont les facteurs qui expliquent ces violations? D’abord, la multiplication des attaques de groupes armés au nord et au centre du pays. Le cycle de représailles de plus en plus fréquentes entre les membres des communautés peule et Dogon et l’implication des forces de défense et de sécurité maliennes dans les cas d’exécutions sommaires extrajudiciaires et disparition forcées ou involontaires. En ce qui concerne le G5 Sahel [Mauritanie, Mali, Burkina Faso, Niger, Tchad], il a été responsable des 18 violations des droits de l’homme et, cette fois-ci, les forces armées nigériennes ont commis quant à elles trente-quatre violations.

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