PolitiqueIncendie ravageur au marché de bétail (GRABAL) à Faladiè : Marcelin Guenguéré nous reçoit : « J’en déduis que c’est la responsabilité des services d’assainissement. »
Le mardi 28 Avril 2020, aux environs de 10 heures, le ciel semblait tombé sur le marché de bétail de Faladiè qui a pris feu et a causé d’énormes dégâts matériels et pertes en vies humaines. Ravageant totalement le camp des déplacés situé près dudit marché, une scène à la catastrophe et indescriptible. Nous avons tendu notre micro à monsieur Marcelin Guenguéré, président du Mouvement le Mali qui bouge « MQB », candidat aux élections législatives 2020 dans la circonscription électorale de Koro et premier homme politique à se rendre sur les lieux et apporté son soutien aux sinistrés (peulhs et dogons) du camp des déplacés.
Vous avez été le premier homme politique à se rendre sur les lieux de l’incendie, Quelles sont vos impressions?
MG: C’est vraiment pitoyable quand j’ai appris qu’il y’a eu l’incendie au niveau du marché de bétail de Faladiè communément appelé Garbal. Automatiquement je me suis rendu sur le lieu. Je suis déjà passé plusieurs fois pour rendre visite au déplacés étant la plupart venus du cercle de Koro, Badiangara, et Douentza. Donc, c’était pour moi un devoir moral en tant qu’un homme politique de me rendre là-bas pour voir un peu ce qui se passe. Une fois sur place, je me suis rendu dans les deux côtés car le Garbal est divisé en deux zones (zone des peulhs et celle des dogons) pour voir l’ampleur des dégâts. Franchement, les dégâts sont inestimables. C’est de la terreur ! Ce qui m’a beaucoup fendu le cœur, ce sont les enfants et les femmes qui sont restés sans rien, absolument rien. Voir des animaux brûlés, la fumée partout, c’est insoutenable. Les gens étaient tous paniqués et les animaux échappés s’enfuyaient dans toutes les directions. Imaginez, les gens avec tous les problèmes et leurs maigres moyens se voient frapper par cette tragédie, c’est vraiment déplorable. Que Dieu nous aide !
Connaissez-vous les causes de cette tragédie dont est victime les occupants du Garbal?
MG: Effectivement, quand je suis arrivé sur le lieu, je me suis renseigné auprès des occupants des lieux. Ils m’ont fait savoir que le feu est parti d’un tas d’ordures non loin de là. Cependant ils disent plusieurs fois interpellé les autorités sur la menace que constituait ce tas d’ordures pour la santé de la population. Mais, malheureusement aucune disposition n’a été prise. L’endroit était occupé d’abord par le sable, les services d’assainissement ont dégagé le sable pour ensuite le remplacer par des ordures. Vu la quantité des ordures, les occupants ont alerté une fois de plus les services d’assainissement mais cela a été sans réponse et aujourd’hui voilà le résultat. L’incendie est parti de là.
J’en déduis que c’est la responsabilité des services d’assainissement, ils ont laissé le tas d’ordures collés aux habitations des gens et quelqu’un a mis le feu et par l’effet du vent le feu s’est propagé en brûlant les abris en paille et en carton. Personne n’a pu contenir la vitesse du feu. Aussi, les sapeurs-pompiers sont venus en retard, les gens sont restés sans défense. Imaginez qu’il y’a des gens qui y vivaient depuis 17 ans et ont tout perdu, tout est parti en fumée.
Est-ce que les autorités ont apporté une assistance ou aide aux démunis?
MG: J’ai fait pratiquement deux heures du temps là-bas et j’ai parcouru tous les périmètres ; j’ai vu les sapeurs-pompiers éteindre les braises un peu partout. Quand j’ai demandé, on m’a fait savoir qu’il y’a eu des appels et que certains ont annoncé leur arrivée le lendemain. J’ai quitté là-bas aux environs de 19 heures et je n’ai vu personne officiellement. Compte tenu de la situation, j’ai fait un geste pour que les enfants et les femmes puissent diner en attendant que les autorités viennent prendre le relais.
A présent, parlons d’autres choses. Les élections législatives ont suscité pas mal de questions dans votre circonscription, quel est votre point de vue sur les élections dans votre localité ?
MG: Bon, vous savez il y’a eu un hold-up, tout le monde est au courant. Nous faisons confiance en notre justice et sachant bien que les preuves sont réunies. Les choses étant tellement flagrantes que je suis convaincu que la justice dira le droit. Nous ne doutons pas de notre victoire ! Nous savons que difficilement elle nous sera arrachée parce que le droit sera dit. Contrairement à beaucoup de personnes, moi je crois en cette justice. Nous pensons que nous avons réuni des preuves et assez d’éléments pour argumenter notre requête et nous avons déposé dans le délai et nous suivons avec intérêt.
Un dernier mot ?
Nous restons toujours des citoyens engagés, nous sommes à la disposition de notre justice.