À Kidal, dans le nord du Mali, malgré l’arrivée sur place depuis plusieurs mois d’un gouverneur de région représentant de l’État, la ville est toujours sur le contrôle des ex-rebelles. Des agents de santé et le directeur régional de la santé ont été contraints de quitter la ville. Grâce à un arrangement obtenu par le ministre malien de la Santé qui a achevé samedi une le 2 mai sur place, leur retour a été annoncé.
Début avril, dans un document intitulé « Note de service », signé de Kidal, dans le nord du Mali, la coordination des mouvements de l’Azawad (CMA, l’ex-rébellion) rend publique une décision. Sa commission « santé » est « le seul interlocuteur légitime de tous les partenaires intervenant dans le domaine de la santé à Kidal ».
Pourtant, sur place, le redéploiement de l’État s’effectue. Des agents de la Direction régionale de la santé sont présents. Mais le courant ne passe pas entre eux et l’ex-rebéllion. Défiance ? Mauvaise compréhension ? Pour ne rien arranger, ces agents effectuent des prélèvements sur des cas suspects de Covid-19 sur des fonctionnaires de l’ONU sur place. Ces agents se sentent indésirables et quittent de gré selon certains, de force selon d’autres, les lieux.
Lors de son séjour à Kidal, le ministre malien de la Santé a semble-t-il réglé le problème. « Cette visite a surtout permis de lever les malentendus et de faciliter le retour de nos agents de santé qui avaient quitté Kidal », a déclaré Michel Sidibé. Un des agents de santé de l’État à Kidal interrogé par RFI a déclaré que ses collègues et lui espéraient pouvoir travailler librement.