La défaite de l’ex-député de Kolondièba dans ce qu’il considérait comme son pré carré électoral fut une couleuvre qu’il peine d’avaler d’un coup. D’où ses dérives, accusations graves, appel à la désobéissance civile, incitations à des soulèvements populaires allant jusqu’au renversement du régime actuel et cela au vu et au su des autorités judiciaires du pays. Depuis son mariage incestueux avec les putschistes de Kati en 2012, Dr Mariko ne cesse depuis des années de prôner la désobéissance civile, voire la chute du régime. Il revient à la justice malienne de lui apprendre ce concept de la morale publique : ‘’ Ta liberté s’arrête là, où commence celle des autres’’.
En effet, Oumar Mariko dans une vidéo de 4min 50 secondes qui fait le tour des réseaux sociaux traite la Cour Constitutionnelle d’appartenir au ‘’RPM’’ parti au pouvoir, mettant ainsi en doute l’indépendance de cette prestigieuse Institution de la République.
N’acceptant pas sa défaite après la proclamation des résultats provisoires du deuxième tour des élections des députés à l’Assemblé Nationale, par le Ministère de l’Administration Territoriale et de la Décentralisation, il incite ses militants, à renverser démocratiquement le régime d’IBK si la Cour Constitutionnelle venait à déclarer l’ex DG de l’ORTM, son adversaire à Konlondièba, Sidiki N’fa Konaté.
Dans la même vidéo qui est vivement partagée sur la toile, le président de la SADI, appelle les candidats malheureux qui ne sont pas d’accord avec les résultats de la Cour Constitutionnelle, les soldats frustrés de l’Armée à cause des massacres au Nord et au Centre du pays, les enseignants qui ne sont pas mis dans leur droit et les médecins dans la même situation, de se joindre à lui pour un soulèvement populaire afin de renverser définitivement le régime actuel. « Cherchons par tous les moyens à renverser démocratiquement le régime d’IBK » déclare l’ex député de Kolondièba avant de caractériser le régime entre autres de voleur, de défenseur de voleurs.
Au regard, de la situation actuelle du Mali, secoué depuis 2012 par une crise sécuritaire qui ne dit pas son nom, favorisant ainsi l’insécurité alimentaire dans plusieurs zones du pays, et la pandémie à Covid-19, la justice malienne va-t-elle continuer à tolérer des dérives pareilles ?
Quand Mariko accuse IBK d’être porteur du covid-19
Répondant à ses détracteurs qui sont de la partie adverse, il dit n’est pas être atteint de la maladie à Coronavirus mais que c’est le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita qui a le Covid-19. Des accusations aussi graves qui se passent sous l’œil des plus hautes autorités maliennes sans aucune réaction ou sanction.
Pour rappel, le prêcheur Bandjougou Doumbia, pour des propos presque similaires a été jugé et jeté en prison, il y a juste quelques mois de cela. Pour son manquement grave, l’érudit Doumbia a été jugé et condamné à deux ans de prison ferme.
De toute évidence, s’il est vrai que nul n’est au-dessus de la loi, la justice malienne doit définitivement résoudre le cas d’Oumar Mariko comme ce fût le cas du prêcheur Bandjougou Doumbia et les deux jeunes activistes Abdoul Niang et Bouba Fané.
Une défaite électorale est de quoi normale dans une démocratie. Cela ne doit aucunement amener le candidat Mariko à se vêtir d’une toge de pyromane pour tenter de mettre le feu au pays.
Par Maïmouna Sidibé