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L’Indépendant N° 3319 du 14/8/2013

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Au cours de la conférence de presse animée hier… Soumaïla Cissé choisit de s’ancrer dans l’opposition
Publié le mercredi 14 aout 2013  |  L’Indépendant


© aBamako.com par André
Conférence de presse du candidat Soumaila Cissé
Bamako, le 13 Août 2013 à l`hôtel Salam. Le candidat de l`URD, Soumaila Cissé a tenu une conférence presse au cours de laquelle il a déclaré solennellement accepter les résultats que le gouvernement proclamera pour le 2è tour de la présidentielle.


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C’est en homme très décontracté par son geste éloquent de la veille (la visite qu’il a rendue à son adversaire, IBK à son domicile pour le féliciter avant même la proclamation des résultats), que le candidat Soumaïla Cissé s’est adressé hier à la presse. C’était à l’Hôtel Salam en présence de plusieurs responsables politiques. Celui qui apparaît déjà comme le futur chef de file de l’opposition, toute chose qu’il a laissé entendre, a déploré une » campagne nauséabonde avec des discours ethnicistes aux relents racistes et de régionalistes. Il s’est toutefois engagé avec le FDR à travailler pour la consolidation de la démocratie malienne à travers propositions et critiques constructives. En clair, le leader de l’URD et ses alliés politiques veulent s’inscrire dans la dynamique d’une opposition au futur pouvoir du «président Ibrahim Boubacar Kéita». Il n’a pas manqué de dénoncer les insuffisances qui ont entaché la crédibilité du scrutin tout en refusant d’adresser une quelconque requête à la Cour constitutionnelle.

Le candidat de l’URD, Soumaïla Cissé a d’entrée de jeu, rendu grâce à Dieu qui a permis la tenue paisible des deux tours de l’élection présidentielle 2013. Il a remercié les uns et les autres pour la mobilisation et le comportement civique exemplaire dont ils ont fait preuve lors des scrutins du 28 juillet et du 11 août 2013. Ce sont là, a-t-il ajouté, des signes qui poussent « à ne pas désespérer de notre grand et vieux pays, le Mali ».



Pour M. Cissé, cette élection marque la fin du processus de sortie de la grave crise multidimensionnelle que le Mali a connue. Malheureusement, a-t-il indiqué, du fait de nombreuses insuffisances, elle n’a pas permis à des centaines de Maliens de participer au choix du président de la République. En outre, les 1er et second tours, a-t-il déploré, « ont été émaillés d’irrégularités qui ont entamé largement la sincérité et la crédibilité de cette élection ». Ces irrégularités ne sont certainement pas de nature à renverser la tendance, largement favorable au candidat du RPM, IBK. Est-ce pour cela que Soumi ne veut pas tenter de recours ? « Nous déclarons solennellement accepter les résultats que le Gouvernement proclamera. Je n’introduirai aucune requête auprès de la Cour constitutionnelle. J’ai rendu visite hier (NDLR : lundi) soir au président de la République élu pour le féliciter et lui souhaiter plein succès dans ses missions de redressement et de relèvement du Mali. Pourquoi fatiguer la Cour constitutionnelle avec des recours? ». Avec un brin de regret, il indexe le rejet de toutes les requêtes introduites devant les 9 sages après le 1er tour. Comme pour dire qu’il est inutile de saisir l’institution, surtout, a-t-il fait remarquer, dans un environnement où l’on n’a plus de temps à perdre. Il faut rapidement, dira Soumaïla Cissé, aller à l’investiture et remettre le pays au travail.



Cependant, il a regretté l’instrumentalisation de l’armée et l’utilisation de l’appareil de commandement à des fins partisanes. « Il est souhaitable que l’armée, la religion n’interviennent pas dans la sphère politique », a-t-il déclaré. Cela va, a-t-il ajouté, de l’avenir de notre démocratie. Il a dénoncé ce qu’il a appelé « une campagne nauséabonde » faite de stigmatisations recourant à l’ethnie, à la région et à la religion.



Et Soumaïla Cissé d’avertir que ceux qui sont descendus dans les bas-fonds de l’ethnicisme, du racisme et de la division des Maliens ont rendu un très mauvais service à un pays durement éprouvé dans son unité et sa cohésion.



Et le conférencier de s’engager à ne poser aucun acte, à ne tenir aucun propos susceptible d’affaiblir la paix sociale ou de porter atteinte à la cohésion de la nation. C’est, dira-t-il, au regard de la fragilité de la situation du pays, que lui et ses alliés ne souhaitent pas ouvrir une page de contestation et d’instabilité.



Mais cela ne veut point dire qu’il va aller à la soupe en prenant part à la gouvernance. Il n’a pas hésité à affirmer que grâce à son background il ne va pas chômer. Le FDR et lui-même joueront toute leur partition à travers une opposition responsable, une force de proposition et de critique. « C’est une nouvelle ère qui s’ouvre pour notre pays. La plateforme politique constituée autour du Front pour la démocratie et la République (FDR) jouera toute sa partition dans l’œuvre de régénération de notre processus démocratique, de reconstruction du pays et de restauration de la paix et de la stabilité « , a-t-il déclaré. Il a précisé qu’en allant féliciter son aîné IBK, il n’était pas allé chercher une place pour venir à la soupe. Il compte constituer avec ses alliés une alternative, un contre-poids pour faire des priopositions et dénoncer tout ce qui peut être une dérive à la démocratie et à la bonne gouvernance. En clir, Soumaïla Cissé compte animer l’opposition démocratique.



M. Cissé a, en outre, fait part de sa conviction inchangée malgré la défaite électorale. Cette conviction, a-t-il assuré, est que » la victoire du Mali est proche. Elle sera celle d’un peuple héroïque, uni dans le travail et l’effort, exigeant avec lui-même « .



L’ancien ministre des Finances n’a pas manqué de saluer les hommes, les femmes, les jeunes, tous les militants et sympathisants de l’URD et des partis alliés pour tout leur soutien et accompagnement. Ce sont, a-t-il souligné, des acteurs déterminés à défendre la Constitution, la République et la démocratie.

Bruno D SEGBEDJI

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