Les cercueils de deux membres de la légion étrangère légendaire de la France tuée dans ses opérations anti-djihadistes en Afrique de l'Ouest ont été remis jeudi à la garde d'honneur dans un Paris, une ville par ailleurs désertée par l'isolement du coronavirus.
Des soldats portant des masques faciaux se sont levés pour leur rendre hommage tandis que le convoi avec des corbillards transportant les corps des deux soldats traversait la ville sans ses foules habituelles.
Comme d'habitude, ils ont traversé le pont Alexandre III sur la Seine au centre de Paris avant une cérémonie de commémoration au complexe mémorial des Invalides.
Les deux légionnaires français sont morts lors d'incidents distincts au Mali. Kevin Clement, 21 ans, a été tué par des tirs ennemis dans une opération anti-djihadiste. Le brigadier Dmytro Martynyouk, qui aurait été né en Ukraine, est décédé des suites de blessures causées par une explosion d'engins piégés en avril.
Quarante-trois soldats français ont été tués dans la région du Sahel depuis que Paris a déployé des troupes en 2013 dans son ancienne colonie pour aider les forces locales à combattre les insurgés djihadistes.
Les effectifs de la force Barkhane en France sont passés de 4 500 à 5 100 soldats, ce que Paris espère leur donner le dessus sur le terrain où les djihadistes ont intensifié leurs attaques au cours des derniers mois.