Le groupe « Nouvelle Société Inter-Africaine d’Assurance (NSIA-Mali) » avait suscité d’immenses espoirs en termes d’emplois de jeunes dans notre pays. Cependant, ceux recrutés comme agents commerciaux peinent à retenir leurs larmes. Et pour cause, leurs commissions ne sont plus versées depuis février 2012.
Ils étaient nombreux en fin 2009, les jeunes (filles et garçons) qui avaient accouru vers cette nouvelle société d’assurance pour fuir le chômage. Ainsi, pour les besoins d’agents commerciaux indispensables à sa bonne marche, NSIA-Mali en avaient recruté quelques centaines qu’elle rémunère mensuellement sur la base de commissions (20%, 10% … selon le type et la durée du contrat) prélevées sur le montant du contrat des clients. Plus un agent commercial apporte des contrats, plus sa rémunération mensuelle est consistante. Cette source de motivation et d’émulation, bien réelle entre ces jeunes commerciaux, a vite propulsé NSIA-Mali parmi les compagnies d’assurances les plus sollicitées de la place. Car les personnels des services de l’administration publique ou privée et des garnisons des forces de défense et de sécurité ont vu défiler plein de ces jeunes pour tenter de les convaincre d’adhérer aux produits de NSIA. Il s’agit d’assurer leurs propres personnes, mais aussi d’assurer leurs arrières et de bénéficier des autres services qu’offre le groupe.
L’espoir brisé des jeunes !
Ainsi, en 2010, le chiffre d’affaires de la société au Mali était évalué à 1, 067 milliard FCFA avec un taux de couverture de 320% pour les produits d’Assurance- Vie. Une performance qui a amené la société NSIA/ Mali à varier la gamme de services offerts aux clients.
Toutefois cette performance ne profite pas à tout le monde notamment les agents commerciaux ou les ouvriers de la boîte. Les jeunes gens sont à leur 4ème mois (depuis février 2012) sans percevoir le moindre rotin de NSIA/ Mali. Ils n’entendent pas non plus « cautionner » davantage le mépris du Dg face à leur situation. « Nous ne demandons pas plus, nous voulons seulement qu’il nous donne ce qui nous revient à la fin de chaque mois et de façon régulière. Nous n’avons pas de salaire fixe dans la boîte, nous sommes payé sur la base de nos commissions par rapport aux contrats que nous avons pu avoir pour le groupe » nous déclare un agent commercial sous le couvert de l’anonymat. Un autre ajoute « Nous souffrons aujourd’hui à cause du mépris du DG qui se fout bien de nous, personne ne s’occupe de nous dans la boîte, même les conseillers, nos supérieurs hiérarchiques qui sont censés défendre notre cause sont corrompus par la direction. Nous ne savons plus quoi faire. Pour se débarrasser de nous, le directeur est tout le temps en Côte d’Ivoire et en attendant, personne ne s’occupe de nous en son absence ».
« Dès fois ce qui nous revient n’est pas versé à cause d’erreur de calcul à répétition. Ces reliquats n’ont jamais été reversés aux personnes concernées. Mieux, le pourcentage promis (500 FCFA au départ puis ramené à 250 par carte) sur la vente des cartes récemment mise en vente a aussi été purement et simplement ignoré. Personne n’a reçu un sous », nous a confié un autre agent commercial. Les agents commerciaux qui broient du noir n’attendent plus se faire marcher sur les pieds et comptent entreprendre des actions pour se faire entendre.
Affaire à suivre !
