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Général Moussa Traoré : les Maliens ne lui ont jamais pardonné la disparition de leur symbole national et le fait d’être toujours dur avec son peuple
Publié le samedi 9 mai 2020  |  malicanal
Moussa
© AFP par FRANCOIS ROJON
Moussa Traoré
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Lui non plus, n'a jamais pardonné aux Maliens, la bêtise selon laquelle, ils se sont laissés conduits avec un groupe des mouvements syndicaux, estudiantins, opposants politiques et autres qui ont été en réseau avec des fondations et des ONG françaises pour lancer le processus de la démocratisation forcée.
Il a néanmoins avec son esprit militaire, conservé des moyens militaires considérables, qui lui ont valu de maintenir une sorte d'autorité militaire sur toute l'étendue du territoire.
Il avait réussi à étouffer les rébellions du Nord du Mali, durant tout son règne.
Il a réussi à se faire craindre de tous les Maliens, mais il a échoué dans son règne, puisqu'il n'a pas réussi à mettre les Maliens au travail, malgré la crainte populaire. L'époque de Moussa Traoré demeure toujours un cauchemar dans l'esprit de ce qui reste des rescapés. Mais, il aime son pays. Oui, on peut aimer son pays et échouer dans nos plans. Il ne s'agit nullement ici du cas de ces vagabonds actuels qui ont légué le Mali aux multinationales de l'industrie de l'armement, des industries d'exploitation de toutes sortes, de la dégradation considérable de l'éducation, la santé, la sécurité, et l'autosuffisance alimentaire. Et tout cela dans un cadre légalisé à travers la signature des contrats fallacieux qui détruisent le Mali pour 50 ou 100 ans encore.
Aujourd'hui, il est vieux, mais semble tenir à la vie plus que tout le monde pour voir si l'histoire lui donnera raison. C'est-à-dire l'échec de la démocratie au Mali. Échec qui ne sera effectif que par la dislocation du système.
Entre celui qu'ils ont honni et chassé pour cause de dictature et ceux qu'ils ont fait venir, pour être ensuite plus déçus, les Maliens admettent tous que le Mali est foutu avec impuissance et indifférence. La vérité est que le Mali est foutu certes, mais pas pour Alpha O. Konaré avec son programme un village une école qui a fini par donner le lancement du processus de dégradation continue du système éducatif.

Avec les conditions des réformes structurelles imposées, ils ont profité pour privatiser l'État malien et disparaître avec les retombées. ATT avec ses gros projets de sentier et la continuité du maquillage des villes avec des monuments coûteux, inutiles, et qui servent de couverture pour surfacturation n'avait aucune stratégie de gouvernance pour le Mali. L'impunité a été fêtée et bénie avec lui. Il est allé jusqu'à dire qu'il ne peut pas enfermer un chef de famille.
Par la suite, les Maliens se sont levés un beau matin dans un coup d'État.
Les mêmes apprentis sorciers de la révolte de 91 ont repris service. Ils ont condamné le coup d'État et ils ont restauré l'intérim. Et pourtant, les Maliens n'ont jamais su le pourquoi du coup d'État. Les réactionnaires politiques et idéologiques ont inventé automatiquement toutes sortes de raisons pour empêtrer les Maliens dans des illusions nourries.
Le lendemain du coup d'État, la cible principale en dehors de la chasse à l'homme instaurée par le fantassin Sanago, était la cité administrative malienne, pour détruire toutes les bases de données. Les machines détruites, plus de traces. Une histoire vierge dans la douleur et la peine des Maliens. ... suite de l'article sur Autre presse

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