L’arrivée du ministre de la Sécurité de la Protection dans la cité des rails n’a pas suffit à calmer les jeunes kayesiens. La tension reste toujours palpable à Kayes, selon un habitant contacté par la rédaction web de l’Essor.
Arrivé dans la ville ce matin, le général de division Salif Traoré a enfin pu rallier le centre-ville, selon cette source après plusieurs heures d’attente à l’aéroport Dag-Dag sans pouvoir participer aux funérailles des victimes des manifestations.
Une foule compacte avait bloqué la circulation au niveau du pont et ses alentours. Des nouvelles échauffourées signalées ce matin ont provoqué le saccage et la mise à feu des bureaux du préfet et du sous-préfet par une foule de manifestants.
La ville de Kayes a été secouée par une vive montée de tension conséquente au décès du jeune Seyba Tamboura, 17 ans sous les balles d’un agent de police dans la nuit du 11 mai.
Cet incident a occasionné dans la foulée des affrontements entre manifestants et force de l’ordre provoquant la mort de deux autres personnes et plusieurs blessés.
Le procureur de la République, près du Tribunal de grande Instance de Kayes a, par ailleurs, annoncé qu’une « enquête a été ouverte pour faire la lumière sur les crimes commis ».