L’entreprise d’impression IMPRIM COLOR, appartenant au grand entrepreneur et Président du conseil National du Patronat du Mali (CNPM) M. Sinsy Coulibaly est bénéficiaire d’un gros marché passé gré à gré par le gouvernement du Mali. Ce marché octroyé dans le cadre des dernières élections législatives de 2020 a concerné la fourniture des bulletins de vote et spécimens de bulletins de vote. Si le marché semble respecter les règles en la matière de passation, toutefois, le propriétaire de l’entreprise bénéficiant des 2, 3 milliards est connu être un combattant farouche de la corruption au Mali.
Lors du dernier conseil des ministres tenu, le mercredi dernier, 13 mai 2020, présidé par le Président de la République Ibrahim Boubacar Kéita, des projets ont été approuvés.
« Sur le rapport du ministre de l’Economie et des Finances, le Conseil des Ministres a adopté : un projet de décret portant approbation du marché relatif à la fourniture des bulletins de vote et spécimens de bulletins de vote pour les élections législatives de 2020, en lot unique. Le marché est conclu entre le Gouvernement de la République du Mali et la société IMPRIM COLOR pour un montant toutes taxes comprises de 2 milliards 364 millions 783 mille 708 francs CFA et un délai de livraison de 05 jours. Il s’inscrit dans le cadre de la tenue des élections législatives des 29 mars et 19 avril 2020. Le financement est assuré par le budget national », lit-on dans ce communiqué.
Cependant, pour justifier le deal, le gouvernement s’en est servi subtilement de l’article 58 du décret, N°2015-0604/P-RM du 25 septembre 2015 portant code des marchés publics et des délégations de services publics.
Dénonciations
Là où le bas-blesse, c’est quand on sait que la société bénéficiaire de cette magouille bien préparée, IMPRIM COLOR, appartient à un homme bien connu pour son combat mais surtout pour ses belles œuvres entrepreneuriales au Mali, Mamadou Sinsy Coulibaly dit “Coulou“. Ce dernier est le président du CNPM. C’est l’homme qui coiffe le patronat, le patron des patrons au Mali. Mais aussi supposé être un défenseur des faibles, de ceux qui sont trichés, car il combat la corruption et le détournement des deniers publics dans le pays.
Il a entamé un combat contre la délinquance économique de la république à travers une dénonciation claire. Selon le président du Patronat en mars 2019, la corruption a « bousillé » la société malienne, par
« la faute de certains responsables de la trempe de Nouhoum Tapily ». (…)