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Rencontre FDR- COPAM : Un front anti restauration en gestation
Publié le mardi 19 juin 2012   |  L'Inter de Bamako




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Les ennemis d’hier se sont retrouvés lundi 11 juin, non pas pour une sortie de crise même si c’était l’ordre du jour, mais pour barrer la route à la restauration, incarnée par le Premier ministre, afin de se partager ce qui reste du Mali occupé dans un gouvernement d’union nationale inclusif et représentatif.
Malgré nos divergences, le peuple malien a toujours su puiser dans le vivier ancestral pour décrisper une situation. Quelle soit politique ou sociale. Raison pour laquelle, les gardiens de la tradition vous diront que «le Mali tanguera mais ne chavirera pas».
Fort de cette valeur sociétale, chaque Malien peut tirer son épingle de jeu pour sauver la nation en péril. Malheureusement, avec cette crise née du coup d’Etat perpétré le 22 mars par le Comité national pour le redressement de la démocratie et la restauration de l’Etat (CNRDRE), les hommes politiques maliens ont perdu le nord en piétinant ce qui nous est cher : le dialogue inter malien sans fard. Ils ont préféré l’humiliation à Ouagadougou, où ils se sont donnés en spectacle. Il est important de souligner qu’ils sont partis dans la capitale du Burkina Faso sans ordre du jour. Quelle incurie de la part des gens appelés à diriger le Mali ?
Comme on le dit, le temps est le meilleur juge. Les responsables du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République (FDR) et de la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM), qui se sont affrontés par presse interposée, sont en train de réaliser qu’il est temps d’enterrer la hache de guerre pour faire face à l’ennemi commun : la restauration.
Aujourd’hui, le constat est amer pour les démocrates qui ont mis à terre en mars 1991 le régime dictatorial du général Moussa Traoré. Ironie du sort, ces compagnons de l’ex-parti unique, l’Union démocratique du peuple malien (UDPM), au grand dam des démocrates, sont revenus aux affaires avec la nomination du gendre de l’ancien président Moussa Traoré, Cheick Modibo Diarra, à la primature.
Après cette couleuvre, les activités du FDR et de la COPAM sont censurées par l’ORTM. Toute chose qu’ils ne pouvaient comprendre dans le régime démocratique malien dont ils disent être les principaux acteurs. Il ne reste plus que la mort politique pour les responsables de ces mouvements politiques dont les ténors sont tous issus du Mouvement démocratique. Car dans leur combat d’anti et de pro putsch, il semble qu’ils ont tout perdu, sinon l’essentiel.
Les leaders du FDR se sont vus bouder par le président du CNRDRE, le capitaine Amadou Haya Sanogo, qui a refusé leur offre de diriger la transition. Ceux du FDR voient dangereusement s’éloigner leurs illusions de faire mains basses sur le Mali, malgré le retour à la «normalité constitutionnelle». Le président de la transition, un de leur, avant son départ pour des soins à Paris, suite à son agression le 21 mai au palais de Koulouba par des manifestants qui réclamaient sa démission, a procédé à une délégation de ses pouvoirs au Premier ministre.
La bataille pour le perchoir n’aura plus lieu. La Cour constitutionnelle, dans son avis, rassure qu’il n’y a ni vacance de pouvoir ni incompatibilité.
Que reste- t- il pour eux dans une démocratie dont ils se disent être les artisans ? Rien, sinon que leurs larmes pour pleurer devant les gens dont ils décrié la gestion chaotique du pays avant le 26 mars 1991.
Certes, ils ne vont pas pleurer, mais ils sont en train d’élaborer des stratégies pour faire tomber le gouvernement de la «restauration».
Malgré leur attachement à l’héritage de la révolution démocratique de mars 1991, ils comptent sur la mise en place d’un gouvernement d’union nationale inclusif et représentatif pour refaire surface sur la scène politique.
Selon certaines sources, les deux parties comptent mettre en place un front anti restauration. C’est ce qui explique le déplacement de bon nombre de leurs responsables dans la capitale française dans le seul but que les autorités françaises mettent la pression sur le Premier ministre afin d’ouvrir son gouvernement à la classe politique.
Ces responsables maliens croient- ils que le gouvernement malien se forme à partir de Paris ou sur instruction du gouvernement français ?
Ce qui est sûr, le FDR aussi bien que la COPAM ne se battaient pas pour le Mali, mais pour des intérêts personnels.

Yoro SOW

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