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Maitre Kassoum Tapo : A la croisée de l’irresponsabilité et de l’arrogance
Publié le mardi 19 juin 2012   |  L'Inter de Bamako


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© Autre presse
Me Kassoum Tapo


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On peut ne pas aimer Dioncounda Traoré, souvent à juste raison, pour toutes les libertés qu’il se donne par rapport aux missions d’Etat ou de gouvernement à lui confiées et aussi pour son soutien sans faille à toutes les politiques et même les errements de ATT ; cependant, personne ne mettra en cause le courage, le dévouement et l’abnégation dont il a fait montre pour l’avènement du pluralisme politique.

Cependant, une question revient continuellement par rapport à la formation politique pour laquelle, il a tout donné et tout accepté.
Quelle malédiction frappe l’Adéma, ce parti politique dont le même Dioncounda a été membre fondateur et président depuis plus de 10 ans ?
Quelle malédiction frappe l’Adéma pour qu’un illustre inconnu comme Me Kassoum Tapo bouleverse l’ordre des choses, tel un éléphant dans un magasin de porcelaine ?
Quelle malédiction frappe l’Adéma, pour que cette formation politique se présente à nos yeux comme une foire hebdomadaire où l’entrée et la sortie sont sans règle ?
Nous avions fait, depuis, notre religion sur l’espace politique, qui à notre entendement est ce cercle vicieux, de conquête et de gestion du pouvoir, où l’éthique est loin d’être la chose la mieux partagée ; mais de là à constater que même les règles les plus élémentaires de l’humain ont également disparu, il y a de quoi avoir des frissons.
Au moment où Dioncounda Traoré est retenu en France pour raison de santé à la suite d’une agression violente, Me Kassoum Tapo, avec son poids financier, bouscule la totalité des 55 députés de l’Adéma afin d’accéder par effraction à la Présidence de l’Assemblée nationale.
Me Kassoum Tapo doit avoir l’intelligence, qui, malheureusement, n’est pas la chose la mieux partagée, que l’on ne devient pas président de la République, même par intérim ou de Transition, par des artifices ou par la malice.
Il ne fait pas de doute que Me Kassoum Tapo caresse le rêve irréaliste de devenir le président de la République de Transition si, pour quelque raison que ce soit, Dioncounda Traoré se trouve dans l’incapacité d’assurer sa nouvelle charge.
Dans un entretien qu’il a confié à notre confrère «Les ECHOS» n° 1215 du 15 juin 2012, il ressort ce qui suit : « … Le mandat des députés prend fin le 10 août. Il y a un projet de loi de prolongation du mandat des députés, mais il est évident que pour prolonger il faut d’abord que le mandat prenne fin. Une fois que le mandat a pris fin, la formation du bureau, qui d’ailleurs est renouvelé tous les ans, prend fin. La fonction du président de l’Assemblée nationale actuel, qui est élu pour un mandat de cinq (5) ans également, prend fin. Ça c’est indiscutable. Et ce n’est pas par un arrêt de la Cour qu’on va nous imposer un président encore moins un vice-président intérimaire».
On voit bien que Me Tapo et très certainement son groupe parlementaire n’ont rien compris dans leur lecture de l’Avis de la Cour constitutionnelle, car le projet de loi de prolongation de mandat, déposé à l’Assemblée nationale pour promulgation, ne peut pas consacrer une nouvelle législature, mais une simple prolongation.
Cette loi, qui sera bientôt promulguée, prolonge pour un an la législature 2007-2012, qui prend fin constitutionnellement le 10 août 2012, pour laquelle la Cour constitutionnelle, dans son avis, ne voit ni vacance ni incompatibilité.
Comme tel, nous osons croire que Me Kassoum Tapo ne tombera pas dans l’irresponsabilité et l’arrogance pour contredire l’avis des neuf (9) sages, qui demeure une décision définitive et sans appel.
Tout juriste compétent que puisse se prévaloir un individu, l’ambition personnelle et l’appétit pour des postes de responsabilités, peuvent l’amener à une lecture et une interprétation erronées des faits objectif et du droit positif.

Safouné KOUMBA

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