Les dernières élections législatives et les tractations politico-religieuses qu’elles ont engendrées, démontrent à suffisance combien les pauvres n’ont plus leur place dans la cabine de pilotes, et de surcroît combien ils n’ont plus de protecteurs.
Actuellement, l’Assemblée nationale est composée à plus de 90% de millionnaires, tous élus par les électeurs à plus de 90% pauvres.
Les pauvres crient toujours à l’inégalité dans la répartition des richesses de l’Etat, et à raison. Ils reprochent aussi à cette couche de la population, leurs moyens illicites d’enrichissement. Malheureusement, ce sont eux qu’ils préfèrent comme dirigeants à leurs semblables. Et après, ils sont étonnés que les riches continuent de s’enrichir et les pauvres de s’appauvrir.
Au fait, leur pauvreté chronique a créé en eux une aversion de soi et de leurs semblables. Ils supportent mal un pauvre qui s’enrichit, de bonne manière ou pis, parce que cela leur rappelle de façon violente leur échec de s’en sortir. Alors que le riche qui s’enrichit leur donnera toujours l’excuse de sa richesse.
Pour justifier son choix électif, le pauvre égrène fièrement toutes les réalisations que le riche a faites dans son quartier. Il oublie que ce faisant, il reproche implicitement au pauvre candidat honnête et compétent, sa pauvreté qui ne lui a pas permis de poser de pareils actes. Pourtant, le riche réellement philanthrope continuera de bien agir, avec ou sans mandat lucratif, tandis que le pauvre honnête et compétent en aura besoin pour améliorer son pouvoir d’achat et apporter une pierre supplémentaire à l’édifice sociétale. Ainsi, de plus en plus de pauvres pourront sortir de la pauvreté et inspirer leurs semblables. Et ce, en démocratie, les pauvres ne peuvent le faire qu’en jouant sur le nombre.
Entre un pauvre honnête et compétent et un riche honnête et compétent, le choix utile à la société doit être le premier.
Une société à majorité pauvre qui ne choisit que des gens riches pour le gouverner ne doit pas s’étonner de voir le rang de ses démunis grossir. Les riches ne voudront jamais casser le système qui leur a permis d’acquérir leur statut, surtout quand cela entraînera un transfert de ressources significatives vers les plus pauvres.
A fin de maquiller ce refus, ils font tout pour entretenir l’économie de la dépendance. Et on vend au pauvre le mirage d’un lendemain meilleur. En retour, ce dernier laisse le système tourner.
L’éducation seule qui aurait pu déprogrammer le pauvre, est exprès stérilisée par le riche commandant.