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Crise scolaire : après trois mois sans salaires: Les syndicats conditionnent l’ouverture des négociations à leur déblocage
Publié le lundi 18 mai 2020  |  L’Indépendant
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© aBamako.com par Sissoko
Marche des syndicats de l`éducation signataires
Le Mercredi 11 mars 2020. Bamako. Les syndicats de l`éducation signataires ont marché pour exiger l`application de l`article 39 de la loi 007 du 16 janvier 2018
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Appelés à la table des négociations, depuis le 8 mai dernier, les syndicats signataires du protocole d’accord du 15 octobre ferment la porte à tout arrangement jusqu’au déblocage total de leurs salaires des mois de février, mars et avril 2020.

Le ministère du Dialogue social, du Travail et de la Fonction publique avait convié à une réunion, le 8 mai dernier, dans la salle de conférence du ministère de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, les syndicats de l’Education, les membres de la Commission de conciliation et plusieurs représentants des départements ministériels.

C’est ainsi que les parties gouvernementale et syndicale se sont retrouvées successivement les 8, le 11 et le 15 mai. Lors de ces différentes rencontres, les syndicats ont conditionné leur participation à de nouvelles négociations au déblocage de leurs salaires.

Selon le Secrétaire chargé des Technologies de l’Information et de la Communication du Syndicat National de l’Education de Base (SYNEB), Drissa Bouaré, » nous avons juste demandé au gouvernement de se mettre dans la logique républicaine en payant les salaires avec retenues comme la loi 87-47 le prévoit. En tant que syndicat d’enseignants nous ne sommes pas disposés à négocier avec des hors-la-loi, car aucun texte au Mali n’autorise le gel du salaire d’un travailleur mais le précompte oui « .

Il affirme que ce blocage des salaires émane du Premier ministre Boubou Cissé qui a instruit aux services financiers de précompter 20 jours sur le salaire du mois février, puis 19 jours sur le mois de mars.

» Ces décisions ont été prises au moment des paiements des salaires, c’està-dire entre le 19 et le 25 du mois « , at-il précisé. C’est pourquoi, dit-il, les syndicalistes ont exigé le déblocage total des salaires pour entamer toute négociation avec la partie gouvernementale, ce qui a occasionné ces multiples reports.

Drissa Bouaré a ainsi souligné que les deux parties se sont donné rendezvous, ce mercredi, si toutefois le gouvernement parvenait à débloquer les salaires.

Rappelons que les enseignants demandent l’application de l’article 39 de leur statut. Lequel stipule que « toute majoration des rémunérations des fonctionnaires relevant du statut général s’applique de plein droit au personnel de l’enseignement « .

Abdoul DEMBELE

Source : l’Indépendant
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